L'hiver apporte à cette station une animation particulière. Les délégations sportives y affluent des quatre coins du pays et les centaines de familles s'y rendent pour casser la morosité du quotidien. Aussi bien les touristes que les habitants de la région ne pouvaient espérer mieux en cette fin d'année. Avec son manteau blanc qui l'installe définitivement dans la saison hivernale, la station climatique de Tikjda (Bouira), sur les hauteurs du Djurdjura, peut s'enorgueillir d'être l'un des meilleurs «points de mire» du pays pour les fans des vacances d'hiver en pleine nature. Cette région a tout pour plaire: la neige pour les mordus de ski, la montagne pour les fans de l'alpinisme et surtout l'air pur et la beauté époustouflante de ses paysages dignes de cartes postales, pour les simples amateurs de promenades et longues randonnées en solo, en groupe ou en famille. L'hiver apporte à cette station une animation particulière. Les délégations sportives y affluent des quatre coins du pays et les centaines de familles qui s'y rendent quotidiennement, en quête d'une journée qui leur fera oublier la morosité de toute une semaine, sont les principaux acteurs de cette atmosphère faite de bonne humeur et de joie de vivre que peut constater le visiteur de Tikjda, en cette période de l'année. Pour se rendre vers ce site faisant corps avec la montagne du Djurdjura, il faut, pour ce visiteur, emprunter l'intersection de Bouira, en allant vers les RN 05 et 33, passant par Haïzer, une région aux multiples villages traditionnels et sources naturelles qui lui donne un avant-goût...prometteur de Tikjda. En essayant de mémoriser le plus possible d'images inoubliables de cette nature vierge qui s'offre à lui, le visiteur traversera ensuite l'intersection d'Asselim, en montant vers Tikjda. Ce tronçon routier a enregistré, ces dernières années, l'ouverture d'un nouvel axe menant directement vers la station de Tikjda en passant par l'intersection de Semach où d'autres curiosités faites de grottes, de cours d'eau et autres paysages féeriques s'offrent aux «amis de Tikjda». Dans le cadre des efforts continus des pouvoirs publics pour faciliter l'accès à cette station climatique, une opération est en cours en vue de la réhabilitation du vieux chemin d'Asselim vers Tikjda, sur sept km, a-t-on indiqué à la wilaya. Le chemin vers Tikjda n'est, également, pas dénué d'autres curiosités tant pour les adultes que pour les enfants, qui peuvent découvrir des groupes de singes «magots» occupés à faire une course à travers des cédraies à perte de vue. Selon la wilaya, la valorisation des atouts de ce site touristique par excellence est à l'origine de la programmation de plusieurs projets en son sein, dont un musée de l'environnement et du tourisme qui constituera un guide matériel pour les touristes en matière d'informations utiles sur les ressources inestimables du Parc national du Djurdjura, outre une piscine semi-olympique, une salle omnisports, une mosquée, un centre avancé de la Protection civile et d'autres commodités susceptibles de garantir un séjour des plus agréables pour tout visiteur de ce site. Le Centre national des sports et détente (400 lits) est l'autre atout matériel majeur de ce site, aux côtés de l'auberge de jeunes et de l'hôtel de Tikjda, qui fait actuellement l'objet d'une action de réhabilitation suite au saccage dont il a été le théâtre durant la tragédie nationale. Le parcours menant vers Assoual, à une altitude de plus de 1400 mètres, n'est, également, pas dénué d'intérêt pour les sportifs de tous bords, au profit desquels il a été aménagé un parcours d'athlétisme. Néanmoins, un point noir subsiste dans ce tableau presque idyllique. Il s'agit des cabines téléphériques, considérées comme un important moyen d'appui pour la pratique du ski, qui sont en panne depuis les années 90. Interrogés sur place, des visiteurs n'ont pas manqué d'exprimer leur satisfaction d'être au niveau de ce site où le «plaisir et le repos sont garantis tant pour le corps que pour l'esprit». D'aucuns présagent même un «avenir des plus prometteurs pour cette station, eu égard à la multitude de projets et commodités d'accueil qui y sont programmés, à court terme». Les «Jeunes amis de Tikjda», issus de différents clubs sportifs et de jeunes en visite à Tikjda, n'ont, quant à eux, exprimé qu'un seul voeu, que les tarifs des prestations fournies par les structures d'accueil dans ce site, soient revus à la baisse, afin de leur être accessibles. Selon son président, M.Amzal Mohamed, avec douze clubs comptant quelque 600 athlètes pratiquant plusieurs sports de montagne, la Ligue de la wilaya de Bouira des sports de montagne, ski et alpinisme est parmi les organismes locaux les plus actifs en faveur de la promotion des activités sportives à Tikjda. Ce dernier a tenu à signaler certaines insuffisances, matérielles notamment, contraignant, selon lui, le développement des sports de montagne, à l'instar du manque de matériel de ski et d'alpinisme, outre la faiblesse des ressources financières des clubs de la Ligue, surtout pour assurer les volets hébergement et restauration au niveau de ce site, ainsi que l'absence, sur place, d'une école de ski. Il a, également, souhaité la réparation dans les «plus brefs délais» des téléphériques, considérées comme «hautement nécessaires pour assurer une plus grande attractivité au site climatique de Tikjda, ainsi qu'au développement des sports de montagne».