«Qu'attendons-nous pour profiter de l'embellie financière du pays?» Les élus de l'Assemblée populaire de Béjaïa étaient hier loin d'être satisfaits du bilan présenté par le chef de l'exécutif concernant l'exercice 2007. Dans leurs interventions, ils se sont interrogés sur de nombreuses questions qu'ils n'ont pas manqué de soulever lors des débats. Les élus, toutes tendances confondues ont relevé les insuffisances et les retards enregistrés dans différents secteurs, remettant en cause la compétence des responsables chargés de la réalisation des programmes. Partant, ils ont conclu à la nécessité de doter les wilayas d'un plan Marshall pour les uns et d'un plan d'urgence pour les autres. C'est l'unique salut de la région pour la sortir de ce que tout un chacun désigne par crise, marasme, sous-développement, marginalisation... Dans sa communication, le wali lui-même reconnaît que «les réalisations énumérées auraient été plus riches n'étaient le problème d'assiettes du foncier et les contraintes liées au relief conduisant souvent à des délocalisations occasionnant des retards dans le lancement, qui s'ajoutent à l'insuffisance des moyens d'étude et de réalisation, l'empiètement sur les servitudes des projets ainsi que l'approvisionnement irrégulier». Cela étant, les élus s'interrogent sur le «pourquoi de cette situation» qui reste à leur avis «propre à Béjaïa». En comparaison des autres wilayas concernant les travaux, telles Jijel, Bouira, Sétif et Tizi Ouzou, lance un élu du FLN qui plaidera pour la conjugaison d'efforts entre les élus et l'administration en vue de sortir de la situation «trop pénalisante pour les citoyens». Pour montrer toute la «décadence» de la situation du développement à Béjaïa, beaucoup d'intervenants ont posé la question: «Qu'attendons-nous pour profiter de l'embellie financière du pays?». Pour revenir à la communication du wali, il y a lieu de relever l'autorisation de programme PCD d'un montant global de 2.565.000.00DA au titre du programme normal et une enveloppe additionnelle de 150.000.000DA octroyée en fin d'année 2007 pour le financement des projets Pdri. Le programme validé par la wilaya sur proposition des communes porte sur 499 opérations inscrites pour un montant total de 2.306.319.000DA, auquel s'ajoute un montant de réévaluation de 92.862.000DA au profit des sièges communaux. A noter également ce programme spécifique, le projet de proximité de développement rural intégré (Ppdri) au profit des zones défavorisées touchant 16 communes pour un montant de 256 millions de dinars. Les projets inscrits en 2007 confirment, selon le document du wali, la priorité accordée aux conditions de vie des citoyens à l'amélioration du niveau des activités de jeunes et au service public qui s'illustre à travers la construction, l'extension des sièges communaux de la majorité des communes, l'implantation d'une Maison de jeunes et d'un Centre culturel dans chaque commune, la réfection des voies accès etc. Le secteur de l'hydraulique voit 204 projets inscrits pour un montant de 870.536.000DA représentant 37,7% de la dotation globale de l'année 2007. Un enveloppe de 416.291.000DA, 18% portant sur 68 actions, est consacrée aux travaux publics. L'effort consenti l'an dernier pour le secteur de la jeunesse s'est poursuivi durant l'année 2007 par l'inscription de 79 opérations pour un montant de 374.727.000DA, soit 16,2% de la dotation. En matière d'infrastructure administrative, 17 communes ont bénéficié de projets de construction de nouveaux sièges APC. 13 autres ont eu droit à des opérations d'aménagement et d'extension. 458.030.000DA, soit 19% de la dotation, portent sur 87 projets d'aménagement urbain. Pour le financement de la réalisation des programmes en cours, il a été alloué pour la wilaya un montant en crédit de paiement de 4.012.180.159DA, dont 1.475.160.000DA en reliquat de l'exercice 2006. Des crédits consommés, en somme, à hauteur de 51,5%. A l'heure où nous mettons sous presse, le wali répond aux questions des élus.