Le Salon est caractérisé par une diversité de produits exposés, mais aussi de prix. Le 14e Salon international de l'artisanat traditionnel a ouvert, hier, ses portes au grand public. Si vous êtes à la recherche de petits trésors hand-made, vous n'avez qu'à vous rendre au Palais des expositions, les Pins maritimes. Nul besoin de parcourir les quatre coins du pays. Le tapis de Ghardaïa, les bijoux des Touareg, le cuivre de Constantine et bien d'autres prodiges de toutes sortes, vous y attendent. Pour acheter ou seulement vous rincer les yeux, 283 artisans algériens se sont mobilisés pour vous satisfaire. Les amateurs d'exotisme peuvent également y trouver satisfaction puisque 55 artisans représentant 11 pays africains et asiatiques prennent part à cet événement. Des bijoux de Mauritanie, d'Egypte, de Tunisie, du Niger, de Syrie, du Vietnam, d'Inde, du Pakistan, d'Indonésie, d'Iran et de Palestine. Le Salon a été réparti en «quartiers», celui de la céramique et de l'argile, celui des bijoux, les tapis, les costumes traditionnels, le quartier du cuir et celui du cuivre, le quartier de la broderie et du dessin sur soie, le quartier du verre et du sable et des accessoires de décoration. Pour le grand plaisir des gourmands, les organisateurs ont prévu tout un quartier réservé aux gâteaux traditionnels algériens. Il est à noter que cette spécialité a pris beaucoup d'essor les dernières années. De plus en plus de boutiques spécialisées dans la confection de gâteaux traditionnels et de friandises (halqouma et halwa turque) qui gâtent à la fois le sens du goût et celui de la vue s'ouvrent un peu partout sur le territoire national. Cependant, c'est la région du centre du pays qui connaît le plus grand engouement vis-à-vis des gâteaux traditionnels. Les exposants sont, d'ailleurs, pour la plupart de cette région. La diversité est la première des choses à constater dans ce Salon. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Il serait difficile de parler de tous les produits de se Salon, et pour ce faire, on a choisi de vous offrir une petite balade dans le quartier des bijoux. Dans cette partie, vous y trouverez des bijoux berbères, chaouis et touareg, mais aussi des bijoux hindous et iraniens. Les prix aussi diffèrent au point que donner leur fourchette serait complètement insensé. Les visiteurs du quartier des bijoux se concentraient beaucoup plus dans les stands des pays étrangers. Ce n'est pas surprenant puisque les Algériens sont connus pour apprécier les travaux réalisés par des étrangers. Suivant le cours, on a aussi commencé notre tour par les stands de ces pays. L'espace indien exposait des bijoux de fantaisie à bon prix ainsi que des saris. Adjacent de cet espace, ce sont des Iraniens qui proposent colliers, bagues et broches en argent ornés de pierres précieuses. Leurs prix sont à couper le souffle et il faut avoir un portefeuille bien garni pour se permettre des achats. A l'espace touareg, on a trouvé des bagues avec les mêmes matériaux (argent plus agate). La différence est bien large. Ce constat nous a quelque part fait regretter notre amour pour ce qui vient de l'étranger. On a alors vite décidé de retourner aux stands des artisans locaux. Le design moderniste des bijoux berbères nous a tout de suite captivé. En plus de la petite touche moderne introduite sur le forme et les motifs des bijoux, on a constaté l'ajout d'un autre matériau: l'ébène. L'utilisation des bois précieux est une nouveauté concernant les bijoux berbères. C'est de l'Afrique profonde que les bijoutiers importent ce bois, nous a assuré l'ôte d'accueil dudit stand. Rappelons que le Salon a été inauguré avant-hier par le ministre de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, qui était accompagné de Rachid Benaïssa, ministre délégué au Développement rural, El Hadi Khaldi, ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnelle et de Saadia Nouara Djaafar, ministre déléguée à la Famille et à la Condition féminine. Le premier responsable du département de l'artisanat a déclaré, lors du point de presse organisé en marge de l'inauguration du Salon que le but de ce dernier «est de créer un espace permettant aux artisans de se rencontrer».