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«Bienvenue à la chaîne en langue arabe»
LE PRESIDENT-DIRECTEUR GENERAL D'EURONEWS À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 08 - 03 - 2008

M.Cayla sera à Alger la semaine prochaine pour discuter avec les responsables algériens d'une coopération entre l'Entv et Euronews.
La cinquantaine bien frappée, Philippe Cayla, le président-directeur général de la chaîne d'informations Euronews, nous a accordé un entretien dans lequel il nous parle avec fierté de la conquête, par sa chaîne de la première place en Europe et dans bien d'autres contrées. Euronews a détrôné depuis 2007, CNN l'américaine et la BBC l'anglaise. Avec un budget, qui plus est, très modeste.
Le 12 juillet 2008, la chaîne arabe commencera ses émissions. Ingénieur de formation, M.Philippe Cayla a fait également l'ENA, et arrive à Euronews en 2003. Depuis, il court pour faire d'Euronews le leader mondial de l'information.
Euronews va lancer cette année, la chaîne en langue arabe. Mais elle l'a déjà fait entre 1997 et 1999. Que s'est-il passé pour que la chaîne en langue arabe cesse ses émissions?
Philippe Cayla: Effectivement, nous avons émis en langue arabe entre, exactement, le 15 avril 1997 et le 15 avril 1999.
Nous avons dû interrompre la chaîne pour des raisons de budget. La Commission européenne n'a pas renouvelé la subvention.
Il nous fallait trouver d'autres sources de financement, notamment commerciales, et les choses ne sont pas allées comme nous le souhaitions...Lorsque je suis arrivé à la tête de la chaîne en 2003, j'ai fait le tour de nos partenaires et actionnaires, sans grands résultats.
Il y a un moment pour tout, et cette fois c'est la bonne. Le 12 juillet 2008 Euronews, version arabe, commencera ses émissions. Nous vous donnons rendez-vous à l'Institut du monde arabe, à Paris, d'où nous inaugurerons symboliquement la nouvelle chaîne.
Qui sont les actionnaires d'Euronews?
Ils sont nombreux. C'est, en plus de sponsors et de recettes commerciales (70% environ), aussi bien des télés publiques que des institutions européennes.
Les chaînes arabes ne sont pas en reste, sauf que ce sont celles que j'appelle des «actionnaires dormants». C'est-à-dire qu'elles ne participent pas encore avec des financements, elles ne sont pas actives, mais sont des partenaires qui nous soutiennent en nous offrant leur support d'émission, que ce soit la voie hertzienne ou par le câble par exemple. C'est le cas de l'Algérie, l'Egypte, le Maroc...Ici, je dois rappeler qu'Euronews est ouverte à tous. Toute télé d'un quelconque pays, qui souhaite nous rejoindre avec des participations financières, sous les formes qu'elle souhaite, est la bienvenue. Je dois aussi relever la qualité des rapports que j'ai avec le directeur général de la Télévision algérienne, l'Entv.
M.Hamraoui Habib Chawki, a toujours montré sa disponibilité et son appui professionnel. Son élection à la tête de l'ASBU (Arab Station Brodcasting Union) nous facilite le contact avec les chaînes arabes. D'ailleurs, je pars à Alger la semaine prochaine pour discuter avec l'Entv et le ministère de tutelle pour une meilleure coopération.
Cette ouverture du capital d'Euronews à tant de partenaires ne vous pose pas de problème pour la ligne éditoriale?
Aucunement. C'est même cela qui nous permet de garder une vraie indépendance. Une totale indépendance. Nous ne sommes pas une chaîne d'opinion, nous présentons les faits tels qu'ils sont. Le directeur de la rédaction (un Espagnol), travaille en toute liberté pour garder un maximum d'objectivité. Le développement et l'essor pris par la chaîne montrent bien que le format d'Euronews plaît de plus en plus.
Nous demeurons vigilants face au déferlement quotidien des news. Vous savez, le débit moyen du flux en images d'information dans le monde est de l'ordre de 40.000 heures par an. C'est énorme. Pour vous dire la vigilance qui faut avoir pour livrer au téléspectateur une information crédible, dénuée de tout a-priori politique.
Le format d'Euronews est particulier. Pas de présentateur, pas de journaliste à l'écran...ce n'est pas un peu impersonnel?
C'est un choix de la chaîne, une stratégie. Nous privilégions l'info, rien que l'info. Nous l'actualisons heure par heure. Les équipes de journalistes (par groupe de sept) se concertent, débattent avec le rédacteur en chef, le directeur de la rédaction, le chef d'édition...avant de décider du choix des sujets et de leur présentation.
Aujourd'hui, dans le monde de la télé et les progrès des nouvelles technologies, nous pouvons donner une information fiable sans pour autant dépêcher, absolument, un journaliste sur le lieu de l'événement.
La grille des programmes est-elle figée chez vous?
Bien sûr que non. Nous y travaillons en permanence. Que ce soit pour le design, l'habillage ou la programmation. Aujourd'hui, nous avons des revues d'information, des magazines culturels, sociaux, politiques, sportifs, des magazines régionaux, européens, méditerranéens...Pour vous donner une idée sur l'intensité de la production, nous avons par exemple produit en 2007 près de 245 émissions en direct, une cinquantaine d'interviews, 14 nuits électorales, etc.
Quelle est la place d'Euronews dans le monde?
Nous sommes numéro un en Europe. Nous avons dépassé en 2007 la chaîne américaine CNN et la chaîne publique anglaise BBC. Nous touchons, quotidiennement entre 6 et 7 millions de téléspectateurs, c'est quatre fois plus que CNN et deux fois plus que la BBC. Cela avec un budget, pour 2008 par exemple, de 50 millions d'euros. Comparé aux milliards de CNN ou la BBC, je vous laisse tirer vous-même les conclusions. Nous touchons 30 nationalités et diffusons en 7 langues et bientôt 8 avec l'arabe.
Parlez-nous de la future chaîne en langue arabe.
Après l'arrêt de l'essai de 1997-99, nous avons repris les contacts avec les institutions européennes pour les sensibiliser sur l'importance de la chaîne. Ce n'est qu'en 2006 que le Parlement européen a donné son accord. La Commission européenne nous a inclus lors de l'élaboration du budget 2007, et ce n'est qu'au mois de décembre dernier que j'ai signé le contrat.
Nous allons recruter, comme pour les autres langues, une vingtaine de journalistes pour le desk central à Lyon. Je peux vous dire que les candidatures sont nombreuses, plus de 200 à ce jour, et qu'il y a un bon nombre d'algériennes et d'algériens.
Nous connaissons la compétence et le talent des Algériens dans ce domaine. Sur la forme, elle ressemblera aux autres chaînes, sur le fond elle aura sa spécificité.
Comme pour les autres chaînes, tout en reprenant les mêmes informations, elles tiennent compte de la spécificité de la langue, ses nuances, la culture...
Vous êtes très présents dans les pays du Sud méditerranéen, mais vous diffusez dans la revue de presse écrite uniquement des articles de journaux européens. Est-ce un choix?
Pas précisément. Il suffit de nous envoyer la «Une» du journal en PDF avant 6 heures du matin. Bien sûr, nous faisons un tri, mais nous essayons de passer à l'écran un maximum de journaux. Avec la chaîne en langue arabe, nous aurons plus d'espace pour la presse écrite arabe.
L'Union européenne a consacré l'année 2008, année du dialogue interculturel; quel rôle peut jouer Euronews dans ce cadre?
Nous nous inscrivons dans ce débat depuis longtemps. Nous produisons des magazines comme Méditerraneo, où nous diffusons des reportages sur les pays du Sud méditerranéen par exemple.
Nous considérons que nous pouvons être, à notre niveau, un moyen d'échange et de dialogue entre l'Europe et les pays du Sud.
Avec le lancement de la chaîne en arabe, c'est un autre moyen de rapprochement et de dialogue. Nous participons, pour ainsi dire, à notre façon au rapprochement des peuples et des cultures.
En dehors des réseaux classiques de diffusion, quel autre moyen utilisez-vous pour plus d'efficacité?
Nous sommes présents sur une trentaine de réseaux de téléphonie mobile. Sur le site Internet d'Euronews, vous pouvez revoir les éditions du jour ou celles des jours précédents.
Nous avons développé le système vidéo pour pouvoir servir, à la demande, à la carte le client. Nous avons aussi un système d'alerte vidéo pour les téléphones 3G...
Avec sa dimension européenne et mondiale, Euronews est toujours basée dans la banlieue lyonnaise.
Depuis 1993, date de son lancement. Nous pensons souvent à nous installer dans la capitale européenne, Bruxelles. Seulement, vous savez, Euronews est une entreprise de droit français.
Le déménagement nous coûtera beaucoup en termes financiers et surtout en tracas administratifs. Nous sommes dans la banlieue lyonnaise, mais nous regardons et travaillons avec et pour le monde.
Nous sommes un club ouvert pour tous. Bienvenue pour la chaîne en langue arabe.


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