La dette des institutions publiques représente plus de 50% des créances de Sonelgaz pour la consommation d'électricité. «6,5 milliards de dinars est la valeur des factures impayées concernant la consommation d'électricité auprès de Sonelgaz». C'est ce qu'a déclaré Mustapha Guitouni, président-directeur général de Sonelgaz Distribution Alger sur les ondes de la radio El Bahdja. Les institutions publiques, notamment celles responsables de l'éclairage public, se taillent la part du lion. Elles détiennent plus de 50% des redevances. L'endettement des institutions publiques est due, selon M.Guitouni, à la lenteur des procédures d'attribution de budget. Le délai accordé par Sonelgaz à leur intention est fixé à un mois. Or, la durée n'est pas suffisante pour faire valider les paiements par la tutelle. Entre-temps les dettes s'accumulent. Les redevances demeurent impayées de 5 à 6 mois. En guise de solution, le président-directeur général de Sonelgaz a affirmé avoir présenté une démarche en mesure de réduire le taux de ces redevances dans les années à venir. La solution consiste à payer les factures desdites institutions au début de l'année. Ce paiement se fera sur la base d'une estimation approximative de la quantité d'électricité susceptible d'être consommée. La différence avec le montant réel de consommation sera, soit payée, soit remboursée à la fin de l'année. L'autre moitié des créances est partagée entre les particuliers avec un taux de 35 à 40% et les entreprises avec un taux de 5 à 6%, selon le même responsable. Si le délai attribué aux institutions publiques et aux entreprises est d'un mois, celui réservé aux particuliers est de 15 jours. L'achèvement du délai entraîne la coupure du courant électrique. Sur ce point, M.Guitouni, lance un appel au civisme «Rapprochez-vous de nous, communiquons, trouvons des solutions» a-t-il sollicité. Le premier responsable de Sonelgaz a assuré que des arrangements peuvent être trouvés pour les clients ne pouvant payer leur redevance en une seule tranche. «La dette peut être payée en plusieurs tranches» a-t-il rassuré. Abordant les cas de la fraude et du piratage de l'électricité, le P-DG de Sonelgaz Distribution Alger a affirmé que l'année 2007 le nombre de ces d'opérations est estimé à 40.000 au niveau de la wilaya d'Alger et ses alentours. Ce genre de pratiques a coûté à la caisse de l'entreprise quelque 20 milliards de centimes. Il a tenu à préciser que ce chiffre représente celui des fraudes avérées. En réalité, le taux de piratage avoisine les 14,5% du chiffre d'affaires. M.Guitouni a considéré les bidonvilles comme les endroits les plus concernés par la fraude. Il a, en outre, assuré que les quartiers en question ne présentent pas une menace. «On connaît où se trouvent les habitations, on connaît les habitants, on peut donc trouver des solutions» a-t-il expliqué. Sur un autre volet, Mustapha Guitouni a mis en exergue la nouvelle politique de Sonelgaz. Cette politique consiste à faire de l'entreprise une institution commerciale. Dans ce cadre, beaucoup de mesures ont été prises pour se rapprocher du client et le satisfaire. La facilitation de paiement des factures par chèques postaux et la possibilité de payer par tranche, le relooking des agences de l'entreprise et le placement des compteurs en dehors des habitations sont les mesures préconisées à même de faciliter la tâche des agents de Sonelgaz.