L'arrêt du plan d'exécution prendra plus d'une année, a déclaré le directeur de l'Agence nationale de la Grande Mosquée d'Alger. «Les plans de la Grande Mosquée d'Alger sont encore en phase d'esquisse», a affirmé, hier, Mohamed Lakhdar Aloui, directeur de l'Agence nationale de la Grande Mosquée d'Alger. «Il faut une durée d'une année et demie pour arrêter définitivement le plan d'exécution de la mosquée», affirme-t-il. L'actuel plan doit être revu et modifié pour donner un avant-projet sommaire qui sera, à son tour, revu et modifié pour arriver enfin à un avant-projet détaillé. C'est après une vérification approfondie et des modifications rendues nécessaires que l'on arrivera au fameux plan d'exécution en question. Bien entendu, la réalisation des différentes phases prend beaucoup de temps. Le démarrage des travaux de construction risque-t-il ainsi, d'être encore repoussé? Une hypothèse que réfute M.Aloui qui estime que le démarrage des travaux ne dépend guère de la finalisation du plan d'exécution. «On peut bien entamer les travaux en attendant la finalisation des plans» a-t-il affirmé, hier, en marge d'une réunion tenue à huis clos à Dar El Imama entre Bouabdellah Ghlamallah, ministre des Affaire religieuses et des Wakfs, et une dizaine d'historiens pour débattre de l'organisation de la structure du minaret de la Grande Mosquée d'Alger. Le minaret est destiné à représenter 15 siècles de civilisation islamique en Algérie. Ainsi, il contiendra 15 étages. Livres, parchemins, dessins...documents et objets susceptibles de retracer le parcours de l'histoire de l'Islam en Algérie seront entreposés dans le minaret aménagé. Quant aux mesures entreprises pour le rassemblement de ladite documentation, le directeur de cabinet du ministre a assuré que celui-ci est en contact permanent avec plusieurs institutions pour récolter le maximum de documents. Il est à noter que le minaret ne sera pas seulement un support traditionnel d'information, avec les livres, les parchemins, les revues, les lettres...puisque les supports numériques y seront présents. «Cela entre dans l'esprit même de la Grande Mosquée, celle de concilier la modernité à l'authenticité» a-t-il souligné. La rencontre d'hier a été une occasion de déterminer la nature et la quantité de documentation portant sur l'histoire de l'Islam en Algérie, qui sera entreposée dans ledit minaret. Les résultats de la rencontre risquent d'influencer l'architecture du minaret. «La dimension de l'espace réservé à chaque siècle dépend de la densité de sa documentation disponible» a expliqué le chargé de communication. D'habitude c'est l'espace qui est aménagé d'abord, le contenu est adapté par la suite. Dans ce projet, par contre, l'aménagement de l'espace se fait par rapport au contenu.