Voilà qui va trancher définitivement avec le doute entretenu à propos du site sur lequel sera érigée la Grande Mosquée d'Alger. «Le site d'étude est constitué de bonnes formations géologiques pressentant des conditions favorables pour recevoir les futures fondations des différents lots constitutifs du projet de la Grande Mosquée d'Alger» lit-on dans le rapport préliminaire de l'étude géotechnique. En plus clair, le même rapport ajoute: «Le caractère topographique du site indique qu'aucun risque d'instabilité n'est à craindre (...).» Ce document a été élaboré par le Laboratoire national de l'habitat et de la construction (Lnhc). On ne peut plus claires, ces conclusions établies sur des bases scientifiques vont clore la polémique née autour de la fiabilité du site d'implantation du projet de la Grande Mosquée d'Alger. C'est pour la première fois qu'une étude géotechnique est allée jusqu'à une profondeur de plus de 40 mètres, a noté le directeur général de l'Agence nationale de réalisation et de gestion de la Mosquée d'Alger, Alloui Mohamed Lakhdar, qui a reçu hier l'Expression dans son bureau. Le même responsable a indiqué que ce projet créera entre 6000 et 8000 postes d'emploi. Il faut noter que la responsabilité de l'étude géotechnique commandée par le maître de l'oeuvre, le groupement allemand (KSP-KUG), incombe au maître de l'ouvrage. Après la dernière phase de l'étude géotechnique dont le délai de réalisation est de 15 mois, viendra l'appel d'offres international de réalisation de la Mosquée d'Alger. Le suivi du projet est assuré par le groupement des CTC,la CGS, le Cnerig et d'autre institutions. Le suivi de l'évolution de tous les aspects du projet, est assuré par le conseil d'administration présidé par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs et constitué par 14 directeurs centraux de ministères et personnalités nationales connues par leurs spécialités, d'une part, et par un comité technique composé de 10 architectes et ingénieurs d'autre part. Le groupement allemand a commandé 96 sondages de carottage et autres à faire sur une profondeur de 40 à 90 mètres. Pour la toute première fois, deux laboratoires algériens, Lnhc et le laboratoire de construction de travaux publics (Lctp) «se sont constitués en groupement» selon notre interlocuteur. S'agissant du coût du projet, le directeur général de l'Agence nationale de la réalisation et de construction de la Mosquée d'Alger, a précisé que le coût objectif et les délais de réalisation sont fixés par le bureau d'études. Ainsi, le coût est estimé à 1 milliard d'euros et le délai de réalisation est fixé à 42 mois. Néanmoins, la marge d'erreur est de l'ordre de 15%. Autrement dit, le coût sera réévalué ou dévalué seulement de 15%. Au-delà, la différence sera à la charge du groupement allemand, qui sera, dans le cas échéant, soumis au paiement des pénalités sous peine d'être poursuivi devant les juridictions internationales, indiquera encore le DG de l'Argeam, sachant que la signature du contrat est intervenue après une année de négociations continues avec le groupement allemand.