Le citoyen n'est pas intéressé par des résolutions populistes mais plutôt par la conjugaison de tous nos efforts pour améliorer son quotidien. La situation de développement locale à Béjaïa n'est pas perçue de la même manière par les différents acteurs politiques composant l'Assemblée populaire de wilaya. Entre une majorité qui met tous les retards et les inconséquences sur le dos de l'Exécutif et le RND qui, tout en minimisant le constat, fait porter la responsabilité aux élus locaux. Le débat est lancé pour une meilleure compréhension de la situation. Le point de vue du parti d'Ahmed Ouyahia, «les élus doivent jouer leur rôle dans une démarche globale» rejoint en partie celui du FLN qui estime que «les efforts doivent être conjugués». En accord avec les principes de son chef de file qui prône «la réforme des mentalités avant toute autre réforme», le RND de Béjaïa et ses élus ne ménagent aucun effort pour inculquer cette démarche et s'opposent à ce qui pourrait être défini comme «la politique politicienne». «On ne peut pas accuser une partie de défaillances lorsque nous-mêmes, n'avons fourni aucun effort pour changer les choses», déclarait le secrétaire général du bureau de wilaya de Béjaïa. «La responsabilité doit être partagée», estime-t-on au RND en réaction à la résolution de l'APW de Béjaïa. Pour le RND de Béjaïa, l'APW, tout en faisant «l'impasse sur les préoccupations budgétaires liées au développement et aux préoccupations des citoyens» met en avant «des considérations purement politiciennes». Pour le RND, la résolution de l'APW occulte «la stabilité» politique dont jouit la wilaya après plusieurs retours aux urnes dans le pluralisme et la diversité. Le RND «accuse» même l'APW de prendre en otage le développement de la wilaya dans des débats politiciens. Partant, le RND estime que «le citoyen n'est nullement intéressé par des résolutions populistes» mais plutôt par «la conjugaison de tous nos efforts pour améliorer son quotidien». En un mot, le RND réfute «le constat d'échec» développé dans la résolution. «Noircir le tableau va à l'encontre de la mission de l'élu à tous les niveaux», soutient encore le député Omar Allilat. Tout en reconnaissant certaines insuffisances, on estime au RND que «l'élu doit susciter l'espoir par la vulgarisation des résultats atteints». En un mot, l'élu doit s'impliquer directement. Comment? En apportant des solutions à des situations de blocage, à l'image de celle que connaît le dédoublement des RN 9 et 12, l'implantation des centres d'enfouissement qui butent sur des oppositions citoyennes. C'est ce qu'appelle le RND «cibler les lacunes et y remédier». «Il n'y a de richesses à partager que celles produites», soutient le RND quant à l'investissement. Quant à la réduction de la wilaya en «seconde zone», comme qualifié par l'APW, l'état-major du RND désavoue «une telle assertion» et atteste, au contraire, de la réalisation des projets divers à travers le territoire de la wilaya et encourage toute démarche à même de «clarifier et situer les responsabilités de toutes les parties au sujet des retards accusés et des reports des projets d'année en année». Par ailleurs, «prendre part à la confrontation constructive des idées et propositions, c'est s'acquitter», pense-t-on au RND, «du devoir de vérité envers nos concitoyens et renforcer l'espoir en l'avenir».