Une étude portant sur la recherche d'autres CET est lancée au niveau de la wilaya d'Alger et des wilayas limitrophes. Staouéli à 22 km d'Alger. La commune aux 59.000 habitants va être la première à concrétiser le projet d'optimisation de la collecte. Celle-ci aboutira à la mise en place de la collecte sélective. Selon des sources proches de l'Agence nationale des déchets (AND), le tri sélectif commencera en fin 2008 à Staouéli. Il s'étalera l'an prochain aux quatre autres villes pilotes: Djelfa, Ghardaïa, Annaba et Tlemcen. Concernant le centre d'enfouissement technique de Staouéli, le coût de sa réalisation s'élève à 250 millions de dinars. Il s'étale sur une superficie de près de 8 hectares. Ce CET est destiné aux opérations de tri, de recyclage des ordures en verre, en papier, en plastique et autres ordures ménagères. Les déchets d'activités de soins et industriels ne sont, cependant, pas autorisés à être déversés dans ce genre de site. En clair, le tri sélectif consiste à séparer les déchets pour être recyclés et devenir de nouveaux produits au lieu de tout jeter dans le même bac. Exemple: une bouteille d'eau transformée en fibres textiles synthétiques peut permettre la confection d'un pull. Et une tonne de bouteilles recyclées revient à économiser 800kg de pétrole brut. Des guides vont être distribués aux communes des villes pilotes pour leur campagne de sensibilisation. Selon une enquête effectuée à Staouéli par une équipe de 7 ingénieurs de l'Agence nationale des déchets (AND), «le tonnage moyen de la collecte est estimé à 42 tonnes par jour en saison estivale, et 30 tonnes par jour en saison ordinaire». Quant à l'estimation des coûts de la collecte, du transport et de traitement des déchets ménagers et assimilés, «elle est de l'ordre de 95 millions de dinars par an». Pour rappel, quelque 80 centres d'enfouissement technique ont été créés jusqu'à ce jour à travers le territoire national. Cette mesure intervient en perspective de la fermeture définitive de la décharge de Oued Smar (Alger). Cette dernière est arrivée à saturation après 35 ans d'exploitation. A ce titre, lors d'une de ses visites sur le terrain, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a insisté sur «la nécessité d'intégrer un nouveau procédé de gestion des déchets, notamment les ordures ménagères». Cela se traduit à travers «l'éradication des décharges anarchiques et leur remplacement par des centres d'enfouissement technique conformes aux normes internationales». Parmi les actions alternatives qui ont été entreprises pour assurer le traitement des déchets de la wilaya d'Alger, un centre d'enfouissement technique été réalisé dans la région de Staouéli, outre la mise à niveau environnementale du centre d'enfouissement de Ouled Fayet ainsi que le lancement d'une étude portant sur la recherche d'autres CET au niveau de la wilaya d'Alger et des wilayas limitrophes.