La plus grande d'Algérie, est arrivée aujourd'hui à une sur-saturation aiguë. La première phase du projet d'étude relatif à l'opération de fermeture et de réhabilitation de la décharge d'Oued Smar (Alger) connaît un «avancement satisfaisant» a constaté sur place L'Expression lors d'une visite sur le site organisée hier par le ministère de l'Environnement à l'intention de la presse. Construite sur une ancienne carrière d'argile, cette décharge, la plus grande d'Algérie, est arrivée aujourd'hui à une sur-saturation aiguë. Elle est appelée à disparaître «progressivement et définitivement» dans un proche avenir mais seulement après l'ouverture de la décharge de Staouéli (22 km à l'est d'Alger) a indiqué le ministre de l'Environnement Cherif Rahmani qui dirigeait la visite. Le CET de Staouéli figure parmi les 60 centres d'enfouissement technique, des détritus à plusieurs mètres sous terre, qui seront disséminés à travers tout le pays, notamment dans le Nord autour des grands centres urbains. Cette option, a souligné le ministre, est incontournable. A cette fin, un programme d'actions alternatives a été entrepris pour assurer le traitement des déchets de la wilaya d'Alger. Ainsi, outre la réalisation du CET de Staouéli, est prévue la mise à niveau environnementale du CET d'Ouled Fayet ainsi que le lancement d'une étude portant sur la recherche de sites de CET au niveau de la wilaya d'Alger et des wilayas limitrophes. Les premiers résultats ont permis de localiser un certain nombre de sites où la réalisation de futurs CET est possible. Il s'agit de certains emplacements situés au sud-ouest, au sud et à l'est de la capitale où la réalisation de 5 CET est programmée. L'étude de fermeture de la décharge d'Oued Smar, dont se charge le bureau libanais Libanconsult, consiste à collecter les données et documents nécessaires pour la «neutralisation et la réhabilitation» de la décharge en un parc naturel public. Hormis le désagréable environnement causé, il y a lieu de signaler les risques d'accidents aériens dus aux oiseaux qui s'y agglutinent et la proximité de l'aéroport sans parler des moustiques qui y prolifèrent et les rongeurs qui y règnent. Par ailleurs, des risques d'explosion des gaz sous pression sont à craindre et l'érosion des talus attenants menace l'autoroute. Pour sa réhabilitation, les travaux de reconnaissance et d'investigation ont déjà été effectués. Les points de sondage ont été déterminés et localisés. 10 forages ont été effectués et complétés à l'intérieur de la décharge où la hauteur des dépôts d'ordures atteint quelque 30 mètres. Trois forages à l'extérieur sont en cours d'achèvement malgré l'apparition d'eau à un niveau de moins de 10 m. Cet état explique que la décharge est gorgée de «lixiviats» (produits chimiques provenant des détritus entassés depuis des décennies et qui ont produit du «jus corrosif».