Aucune source n'est, pour l'heure, en mesure de s'avancer sur l'ampleur de l'opération militaire déclenchée par les forces de sécurité aux frontières algéro-tunisienne et algéro-libyenne. Les militaires procèdent au déploiement de leurs troupes tout au long des bandes frontalières pour occuper les lieux de repli habituellement utilisés par les groupes armés. Renforcés par les forces héliportées, les services de sécurité sont sur la trace de la katiba Tarik Ibn Ziad. Les éléments de l'infanterie, malgré la complexité de la topographie des lieux, passent au peigne fin toute la région est et sud-est. L'opération a été élargie à la suite du renseignement faisant état de ladite katiba affiliée à l'organisation terroriste el moulathamoun du Gspc, qui aurait acheminé les deux touristes autrichiens vers le sol algérien. Cependant, des sources, très au fait du dossier, affirment que les services de sécurité n'ont pas situé la position exacte des terroristes auteurs de l'enlèvement dirigé par Abou Ammar, originaire de Tiaret, nommé émir de la zone 9 par le numéro un du Gspc, Abdelmalek Droukdel dit Abou Mossaâb Abdelouadoud. Hier encore, les mêmes sources avancent que pour échapper au dispositif sécuritaire, la katiba Tarek Ibn Ziad s'est scindée en petits groupes, prenant des destinations différentes. Les commandements de la 4e et la 5e Régions militaires coordonnent leurs actions sur le terrain. Pour cette opération, des milliers de soldats ont été réquisitionnés et dépêchés sur les frontières. L'on témoigne d'un renforcement spectaculaire devant, a priori, empêcher les terroristes de progresser vers l'Extrême Sud. Une région longtemps occupée par les contrebandiers de Mokhtar Benmokhtar, dont nos sources n'écartent pas encore leur complicité.