Des terroristes libyens, tunisiens, mauritaniens composeraient l'un des groupes encerclés dans cette opération. Le déploiement des éléments de l'armée continue en Kabylie où ils resserrent l'étau sur les terroristes. Une semaine après son lancement, l'opération de ratissage d'envergure engagée par le commandement de l'Armée nationale populaire dans les massifs forestiers d'Adekar, Beni Ksila et Yakouren, se poursuit toujours avec autant d'intensité. D'importants moyens humains et matériels sont mobilisés pour la circonstance. Plus de 10.000 hommes sont en action permanente pour mettre hors d'état de nuire des groupes terroristes qui se sont dénommés Al Qaîda Maghreb. Cette mobilisation reste motivée par l'importance du groupe encerclé. Au-delà du nombre qui s'élèverait à plusieurs dizaines, la composante de ce groupe serait de plusieurs nationalités. Les sources sécuritaires rapportent que des terroristes libyens, tunisiens, mauritaniens composeraient le groupe ciblé qui écume la région depuis des mois. Depuis que le Gspc est affilié à Al Qaîda, d'autres éléments venus des pays voisins séjourneraient dans la région où ils croient trouver plus de clémence. C'est désormais compter avec la détermination des forces de sécurité. Après une longue période de surveillance, les commandements de la 1re et 5e Régions militaires ont décidé de passer à l'offensive. C'est la première fois, en effet, que deux régions militaires se mettent en branle en même temps et pour un même objectif. C'est dire l'importance du groupe encerclé mais aussi la volonté de l'élimination qui anime l'ANP. L'offensive, qui a été déclenchée dimanche dernier, s'est déjà soldée par la destruction d'une dizaine d'engins explosifs, avons-nous appris auparavant de source patriotique. De son côté l'armée aurait subi des contrecoups dont la mort d'un militaire et les blessures de six autres. Cela depuis le début de l'opération. Une opération qui semble être bien étudiée. Bien quadrillée par le sud (la vallée de la Soummam) et nord (le littoral) par des milliers de soldats des deux régions militaires, la région d'Adekar, Beni Ksila et Yakouren est passée au peigne fin. Tandis que les éléments de la première région militaire avancent vers l'est à partir de la région de Tizi Ouzou et Boumerdès, ceux de la 5e Région s'ébranle quant à eux vers l'ouest à partir de la région de Béjaïa. L'offensive de la 1re Région d'un côté et celle de la 5e Région de l'autre concourent toutes les deux à serrer l'étau sur le groupe d'Al Qaîda en question. Ce dernier, à en croire notre source, n'a aucune possibilité de fuite. Il réagit pour l'instant par des coups de feu de diversion et refuse le face-à-face qui lui serait fatal. Un face-à-face qui serait la dernière bataille car, de toutes les façons, cette dernière aura lieu tôt ou tard si l'on considère le rythme d'évolution de la situation. On n'y échappera pas, assure notre source. Dans un terrain miné, les militaires ont recours aux moyens du génie militaire. Les bulldozers de l'armée ouvrent les voies d'accès pour mieux sécuriser la pénétration dans les massifs forestiers. Le pilonnage de zones bien ciblées reste motivé par les mouvements des terroristes. Dès qu'un mouvement est soupçonné, les hélicoptères entrent en action. On ne sait toujours pas les résultats de ces bombardements successifs. Une fois n'est pas coutume, les soldats avancent de nuit. Il ne faut surtout pas laisser de répit aux sanguinaires d'Al Qaîda. L'ANP accule sans cesse le groupe en question très mobile. La stratégie consiste à le presser au maximum et l'étouffer pour le forcer à se dévoiler. L'opération reste toujours marquée par un survol continu de la région par des hélicoptères. Pendant ce temps, la police et la gendarmerie se chargeaient du contrôle des axes routiers de la région par des barrages routiers. L'étau se resserre sur cet important groupe terroriste qui se terre pour l'instant dans cette vaste région située aux limites frontalières entre les wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou.