La diplomatie autrichienne souligne qu'elle ne peut pas répondre à la requête des ravisseurs dans la mesure où Vienne ne peut s'immiscer dans les affaires d'Alger ou de Tunis. Les deux otages autrichiens, Wolfgang Ebner 51 ans et Andréa Kloiber 44 ans, enlevés le 22 février dernier par Al Qaîda au Maghreb islamique, en Tunisie, non loin des frontières algériennes, ne seraient libérés qu'en échange d'activistes d'Al Qaîda détenus en Tunisie et en Algérie. Pour ses exigences, Al Qaîda a fixé, jeudi, un ultimatum de trois jours aux autorités autrichiennes. La logique d'Al Qaîda au Maghreb est simple: faire pression sur les gouvernements algérien et tunisien par l'intermédiaire de l'Autriche et de la communauté internationale. C'est une question de transitivité. Une revendication rejetée par le gouvernement autrichien. Le porte-parole des Affaires étrangères autrichien a indiqué que son gouvernement refuse de négocier pour obtenir la libération de ses deux ressortissants. «Les exigences d'Al Qaîda ne peuvent être satisfaites du fait qu'il s'agit de prisonniers d'Al Qaîda en Algérie et en Tunisie», affirme le chancelier autrichien Alfred Gusenbauer qui souligne fermement que l'Autriche refuse catégoriquement de négocier avec Al Qaîda au Maghreb. Des «contacts ont été établis», a déclaré hier le chef de la police antiterroriste de la région de Salzbourg, dont sont originaires les deux otages, sans préciser de quels «contacts» il s'agissait. Le chef de la police régionale, Burkhard Vouk, a indiqué à la Radio publique belge que les enquêteurs s'efforcent de localiser le lieu de détention des deux otages -Tunisie, Algérie ou Mali- à partir de leurs téléphones portables. Des enquêteurs autrichiens ont demandé aux familles des Autrichiens, Wolfgang Ebner, 51 ans, un spécialiste du désert, et Andrea Kloiber, 44 ans, de leur fournir des vêtements ainsi que des brosses à cheveux et à dents de leurs parents afin d'établir des empreintes ADN au cas où les ravisseurs remettraient des objets ou vêtements leur appartenant.