Les Arabes continuent à dilapider l'eau en dépit de sa rareté. La perte en eau dans le monde arabe a atteint les 50%. C'est ce qu'a révélé une étude présentée lors d'un atelier tenu sur l'élaboration du rapport régional arabe sur l'eau. Cet atelier a été organisé, avant-hier, au Caire par le Conseil arabe de l'eau (CAE). En dépit de la pénurie que connaît cette région, la dilapidation de la précieuse ressource reste très élevée. La question de l'eau est au coeur des préoccupations de la région du Moyen-Orient et du Nord africain depuis déjà plusieurs décennies. Le problème se pose dans cette région sur plusieurs volets. La rareté de l'eau d'une part et sa répartition inégale d'autre part. La faible disponibilité par habitant de cette matière vitale présente, en outre, un tout autre problème. Dans ce sens, le ministre égyptien des Ressources en eau et président du CAE, a mis en exergue la portée des défis qu'affronte la région. L'atelier organisé par le CAE, vise justement à établir une stratégie arabe susceptible de tracer des solutions aux difficultés que rencontrent la région dans ce contexte. L'échange d'expertise et la coopération entre les pays arabes sont des axes essentiels sur lesquels repose la politique du Conseil arabe de l'eau. S'agissant des sources hydriques, le monde arabe est réparti en deux régions. Le Moyen-Orient présente l'avantage d'être traversé par d'importants cours d'eau tels que le Nil, l'Euphrate et le Tigre. Les pays maghrébins, quant à eux, comptent sur les barrages-réservoirs pour rattraper l'irrégularité des pluies. Les 50% des pertes concerne seulement l'usage domestique. L'irrigation, pour sa part, fait perdre un taux qui s'élève à 30%. L'élaboration des stratégies de gestion ne peut être complète et efficiente si elle n'est pas accompagnée par des campagnes de sensibilisation visant à amoindrir le gaspillage. Il serait utile de mentionner que les résultats de l'atelier seront présentés au 5e Forum mondial sur l'eau qui se tiendra à Istanbul en mars 2009. Le forum se tient une fois tous les trois ans. Sa première session a eu lieu en 1997. Il regroupe différentes institutions s'intéressant aux ressources hydriques, notamment les organisations non gouvernementales. La prochaine session du forum aura comme thème: «L'impact des changements climatiques sur les questions de l'eau».