Les prix des livres connaissent une hausse vertigineuse, du moins pour les bourses moyennes. Avec le comité des activités culturelles et artistiques de la wilaya de Tizi Ouzou et la direction de la culture de la wilaya, sous le patronage du wali de Tizi Ouzou, un Salon du livre est organisé à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri du 15 au 20 mars 2008. Dédié aux regrettés Mouloud Mammeri, Ali Hamoutène, Ould Aoudia, Max Marchand, Marcel Basset et Robert Aymard, l'événement verra, outre des expositions et ventes, des ventes-dédicaces, des tables rondes, des conférences et des lectures publiques. Le Salon Djurdjura du livre accueillera, sans doute aucun, des foules d'étudiants et des adeptes avertis du livre. La wilaya manque grandement de ce genre de manifestations. Certes, des bibliothèques existent, telles celles de la wilaya, de la Maison de la culture, mais la soif du livre est telle, du moins pour les jeunes, que ces bibliothèques, forcément, ne peuvent pas répondre aux besoins. Cependant, un fait est à signaler: en dehors des collégiens, lycéens et des étudiants, rares sont les autres franges de la société qui cherchent les livres. Il est vrai que les prix restent très dissuasifs. Le roman de poche cédé en moyenne à 600DA est une agression caractérisée contre les poches des citoyens, en ces temps difficiles. Peu ou pas soutenus, les prix des livres connaissent une hausse vertigineuse, du moins pour les bourses moyennes. L'Etat serait très bien inspiré de se pencher sur ce problème et de faire en sorte que le livre devienne l'ami de tous. L'école, le collège, le lycée ou encore l'université sont, certes, les premiers interpellés afin qu'ils fassent en sorte que le livre soit le meilleur ami du jeune, mais il y a aussi les APC et les autres institutions: Maisons de jeunes, cercles et autres, qui doivent repenser leurs relations avec le livre. Enfin, il y a l'Etat qui se doit de réfléchir au moyen de faire baisser le prix du livre, pour qu'il soit accessible au plus grand nombre. En attendant, il faut juste espérer que les manifestations du genre de celle des Salons du livre présentent des titres accessibles au large public.