Les secteurs de l'industrie, du tourisme, de l'agriculture et de la pêche doivent, en priorité, contribuer à la croissance. Le président de la République s'est exprimé sur les réformes économiques. Le chef de l'Etat a estimé que le phénomène de l'informel où qu'il existe et quel qu'en soit l'auteur, «est un danger qui menace l'expansion économique à travers, notamment le commerce déloyal, la régression de la production, la perte de ressources fiscales ainsi que les risques pour la santé et la sécurité publique». «Ce sont des phénomènes que nous retrouvons partout à des degrés moindres, y compris dans les pays développés», a indiqué le président Bouteflika. «En Algérie, relève-t-il, ce phénomène existe bien sûr mais pas au point de constituer un danger pour la stabilité du pays.» Le chef de l'Etat relève que des mesures d'ordre législatif et réglementaire ont été prises pour lutter contre la corruption, le blanchiment d'argent, la contrebande et la contrefaçon. Il ajoute que d'autres mesures ont visé la modernisation et le renforcement des dispositifs de contrôle. En ce sens, il a expliqué que «les réformes en cours ont permis une meilleure bancarisation de l'économie, la réduction de la pression fiscale, la libéralisation du commerce extérieur, la convertibilité commerciale de la monnaie nationale, la simplification des formalités douanières». Abdelaziz Bouteflika estime ainsi que «c'est autant de facteurs qui doivent concourir à l'assèchement des activités dans la sphère informelle». Au sujet du niveau «élevé» de la dépendance de l'Algérie des hydrocarbures, le président de la République a indiqué que cela «constitue une de nos principales préoccupations». «La réduction du niveau de cette dépendance ne peut se faire que par la diversification de l'économie nationale», a-t-il expliqué. «Ayant recouvré notre stabilité économique et sociale, elle est aujourd'hui une des tâches à laquelle nous nous attachons», enchaîne-t-il. L'Algérie a engagé un ensemble de réformes multisectorielles dont l'objectif est, entre autres, d'améliorer les conditions d'installation et de fonctionnement des entreprises de production de biens et des services et une meilleure compétitivité de l'économie algérienne, a-t-il souligné. «L'ensemble des secteurs doivent participer et contribuer à la croissance, en priorité ceux de l'industrie, du tourisme, de l'agriculture et de la pêche», soutient le président de la République, affirmant que «l'appui institutionnel à l'effort d'exportation hors hydrocarbures des entreprises sera soutenu». Il a fait également savoir que «les retombées de ces réformes montrent que les investissements directs étrangers, initialement fortement concentrés dans le secteur des hydrocarbures, amorcent, depuis 2006, une tendance à une meilleure diversification sectorielle». A propos du secteur privé qu'il qualifie de «jeune», le président Bouteflika a indiqué qu'une des orientations «fortes de notre politique est d'encourager aujourd'hui tous les industriels et de promouvoir l'émergence de nouveaux champions économiques», soulignant que l'Etat est «prêt à mettre en oeuvre tout un ensemble d'indications de facilitations à cet égard».