Les universitaires en chômage seront prioritaires lors de la distribution de ces locaux. «100.000 locaux commerciaux sont aujourd'hui prêts à la distribution.» C'est ce qu'a déclaré Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale lors de la cérémonie d'ouverture de la rencontre pour l'évaluation des réalisations de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem). L'instruction de bâtir ces locaux a été donnée par le chef de gouvernement en 2003. Djamel Ould Abbès a affirmé que les diplômés universitaires seront les bénéficiaires prioritaires de ces locaux. «On ne peut pas insérer les 100.000 universitaires qui sortent chaque année, dans la Fonction publique, le micro crédit est une sorte de substitution pour eux» a-t-il justifié. L'attribution des locaux se fera dans le cadre de la vente par location. Le loyer a été fixé entre 1000 et 1500DA. «C'est un loyer très modeste, de plus, le bénéficiaire deviendra propriétaire dans 5 ans», a-t-il ajouté. En outre, le bénéficiaire ne sera pas en mesure de vendre le local, selon le même responsable. Sur un autre volet, le directeur de l'Angem, Fouzi Benachenhou a assuré qu'une augmentation considérable dans le nombre des crédits attribués verra le jour d'ici à la fin de l'année en cours. «Les microcrédits atteindront les 100.000 d'ici la fin de l'année 2008». Le nombre des microcrédits se compte aujourd'hui à 45.000. Le chiffre enregistré depuis trois années (2004) va, ainsi, doubler en l'espace de quelques mois si l'en croit les propos de M.Benachenhou. La valeur des prêts de l'Angem varie entre 3 et 40 millions de centimes. S'agissant de la durée que prend la procédure d'attribution des microcrédits, Djamel Ould Abbès a assuré qu'elle est relativement courte. «Le chef de l'Etat a donné des instructions fermes pour que l'étude des dossiers ne dépasse pas les 3 mois» a-t-il souligné. Par ailleurs, le directeur de l'Angem a souligné le bond qu'a fait son organisation du microcrédit comme activité principale à celle de l'accompagnement dans les différentes étapes de la création d'entreprises, notamment les crédits bancaires. Les cellules d'accompagnement se comptent actuellement à 250. M.Ould Abbès a assuré que le nombre doublera d'ici à la fin de l'année 2008. Il atteindra ainsi quelque 500 cellules. Le bilan de plus de trois années d'existence de l'Angem a révélé que le taux des femmes bénéficiaires dépasse celui des hommes. Le pourcentage féminin est estimé à 65%. Le taux masculin, quant à lui, est évalué à 35%. L'explication de cet écart est due, selon M.Ould Abbès, à la composition de la société algérienne qui enregistre un taux plus élevé des femmes par rapport aux hommes.