L'initiative entre dans le cadre de la modernisation du secteur de la justice. Pour faciliter l'accès à la justice pour les personnes handicapées, 193 tribunaux, 36 cours et 127 établissements pénitentiaires au niveau national seront bientôt équipés. C'est ce qu'a déclaré, hier, le directeur général de la modernisation de la justice Henni Abderrazak lors d'une conférence-débat organisée sur les actions entreprises par l'institution au service des handicapés. L'initiative entre dans le cadre de la modernisation du secteur de la justice. Henni- Abderrazak a indiqué que «l'opération a déjà commencé dans trois wilayas pilotes, à savoir Oran, Alger et Constantine». Elle a débuté le 5 novembre dernier. Le but de cette démarche est de rapprocher la justice du citoyen et spécialement des personnes handicapées. Le ministère de la Justice prendra en charge tous les handicapés, notamment moteur et non-voyants. Parmi les dispositifs prévus, le ministère a mis en oeuvre des guichets spéciaux pour accueillir les handicapés moteur et des imprimantes Braille pour les non-voyants. «Ceci afin qu'ils puissent lire eux-mêmes leur jugement» précise Henni Abderrazak. Le ministère prévoit aussi la formation des greffiers pour accompagner les sourds-muets et les aider à dialoguer avec les juges. De telles initiatives ne datent pas d'aujourd'hui. Au niveau national justement, des mesures relatives à la promotion des personnes handicapées ont été introduites par la loi 02-09 du 8-5-2002. Parmi les nouveautés figurent la création d'un fonds spécial de financement de l'activité de protection et de promotion des personnes handicapées, l'instauration de mesures d'encouragement en direction des employeurs qui procèdent à l'aménagement et à l'équipement de postes de travail pour les personnes handicapées. Le programme en question, appliqué en collaboration avec plusieurs départements ministériels et représentants de la société civile, vise à garantir l'accès de tous à l'information juridique pour connaître leurs droits et les moyens garantissant leur respect. Les responsables du secteur estiment qu'«un facteur essentiel dans le processus vise à réhabiliter ces personnes et à garantir leur autonomie». Il est à noter que 3000 handicapés sont victimes d'accidents de la route.