«Ce retard est dû essentiellement aux empêchements «gendarmes» érigés devant les investisseurs étrangers.» Ce n'est pas suffisant! L'Algérie attendait pas moins de 10 milliards de dollars en 2007 comme investissements directs étrangers (IDE) dans les secteurs des PMI/PME, alors que seulement 1,5 milliard de dollars ont été enregistrés. C'est ce qu'a indiqué Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), hier, à L'Expression. «L'investissement réellement réalisé en 2007 en Algérie ne représente que 1,5 milliard de dollars» a-t-il affirmé. Cette situation, selon lui, est due spécialement au manque de savoir-faire des entreprises algériennes dans ce domaine. «La technologie nous fait défaut et risque de nous laisser "bon dernier" encore longtemps», a-t-il souligné, d'un air plutôt inquiet. L'Algérie a encore beaucoup à faire dans ce domaine selon M.Hamiani. Afin d'acquérir le savoir-faire, il a assuré que les PMI/PME sont accompagnées par les entreprises étrangères, notamment dans les chantiers de l'autoroute Est-Ouest. L'Algérie est toujours en train de suivre le rythme imposé par les étrangers. Elle accuse un sérieux problème dans ce domaine a déclaré M.Hamiani. Les PMI/PME en Algérie ne ressentent pas l'évolution, malgré les textes de loi promulgués pour promouvoir le secteur. «L'Etat doit jouer le rôle d'accompagnateur pour ces entreprises dans leur démarche pour mieux les soutenir», a-t-il dit. Il a, ainsi, mis en exergue les facilités accordées dans l'acte d'investir, à la faveur des réformes audacieuses entamées dans le pays. Dans cette optique, M.Hamiani a expliqué que «ce retard est dû essentiellement aux empêchements "gendarmes" érigés devant les investisseurs étrangers.» C'est pour ela que l'Algérie se débat toujours dans des positions médiocres dans ce domaine a-t-il déploré. Il a assuré, cependant, que le marché algérien est attractif mais les investissements demeurent toujours en deçà des perspectives offertes. Il a souligné que l'Algérie offre de très importantes opportunités d'investissements pour les opérateurs étrangers mais malheureusement ça ne démarre toujours pas. «Les entreprises algériennes ne fournissent pas vraiment des efforts, elles sont trop lentes et ne dégagent pas assez d'enthousiasme à mon avis», a, par ailleurs, souligné M.Hamiani. S'exprimant sur le pouvoir d'achat des Algériens, il a affirmé, qu'il va encore être «secoué» suite à la hausse des prix des matières premières sur le marché mondial. L'inflation en Algérie a atteint le taux de 3,5% selon les dernières statistiques de la Banque d'Algérie, a encore regretté le président du FCE qui a estimé que «l'inflation chez nous est plus importante que le chiffre avancé par la Banque d'Algérie» Toutefois, l'Algérie peut bien être menacée en raison de l'importance de la hausse de l'euro et de la baisse du dollar, selon le président du FCE. «La baisse du dollar n'a pas d'impact direct sur les entreprises algériennes puisque leurs achats d'équipements et d'intrants se font en euros à un niveau de 60%», a affirmé le président du FCE.