Le président du FCE (Forum des chefs d'entreprises) a regretté que les IDE (Investissements directs étrangers) tant attendus n'aient pas apporté les résultats escomptés. Ils ont ciblé d'autres secteurs que ceux générateurs d'emplois et induisant une croissance économique. C'est ce qu'a estimé le président du Forum des chefs d'entreprises, M. Hamiani, qui intervenait ce matin sur les ondes de la chaîne III. Il a regretté que les Investissement directs étrangers (IDE), que l'Algérie a tant attendus, ont été non seulement insuffisants, mais en plus mal placés. Les chiffres de la Banque centrale sont une illustration parfaite de cet état de fait. «On a enregistré, selon les années, entre 1,5 milliard et 1 milliard de dollars, ce n'est pas suffisant.» Un constat, selon lui, qui a poussé les autorités à revoir leur copie. L'image de notre pays, souvent ternie par les médias étrangers et mal vendue par les nationaux, n'a pas permis d'attirer suffisamment de capitaux en provenance de ces pays étrangers porteurs de technologies et d'innovation. En outre, «nous attendions les IDE dans la manufacture, dans les projet structurants. Malheureusement ces IDE sont plutôt dans les services et dans le tourisme alors que la priorité doit être donnée aux secteurs qui relancent notre économie, qui créent de la valeur et qui créent de l'emploi», a encore regretté M. Hamiani. Ce dernier remet d'ailleurs en cause cette politique qui s'est basée sur l'investissement étranger et qui a négligé l'entreprise nationale. Sur un autre plan, et concernant les probables retombées de la crise financière mondiale sur notre économie , le président du Forum des chefs d'entreprises a évoqué un «risque minime» pour l'Algérie. Néanmoins, «Il faut retenir toutes les hypothèses. La politique menée actuellement à travers les différentes institutions internationales laisse présager une contraction du volume des affaires. Indirectement, et de ce point de vue notre pays peut être concerné… La mondialisation a fait que les pays de la planète sont tous concernés. On est sur le même bateau», a précisé M. Hamiani. La plus grande crainte des retombées de la crise mondiale, M. Hamiani la voit surtout dans la récession des Investissements directs étrangers (IDE). Le patron du FCE pense que dans la conjoncture actuelle, les sociétés internationales négligent les IDE. «Il y a un tassement de ces IDE qui doit être prévu», a-t-il averti. Mais, l'invité de la radio nationale a été plutôt optimiste quant aux capacités de l'économie nationale d'absorber les chocs d'un telle tendance. «Il faut savoir que dans ce concert des nations, notre pays a des atouts à présenter et une physionomie beaucoup plus attractive. Quand les autres pays sont en crise de la dette, nous nous avons des excédents financiers. Quand les autres pays parlent de récession, nous, nous maintenons le cap sur la croissance, lorsque les autres pays souffrent d'un défaut d'investissement, nous, nous avons une politique très ambitieuse du développement d'investissements publics. Dans le lot, l'Algérie se place dans une position plus avantageuse et dans la région notre économie est la plus porteuse de perspectives».