La faculté de médecine de l'université de Béjaïa et la direction de la santé et de la population se sont associées pour organiser, hier, au campus d'Aboudaou la première journée universitaire de la formation médicale continue. Organisée sous le haut patronage du wali de Béjaïa, cette manifestation a été une occasion pour donner naissance à un cadre organisationnel qui va de pair avec la faculté de médecine en matière de tout ce qui est en mesure d'être apporté comme aide dans la perspective du lancement d'un CHU à Béjaïa. L'association des amis de la faculté de médecine de Béjaïa (2Afmb) est née. Ce cadre, qui se veut être le levier principal dans la stratégie de développement, se donne pour tâche d'inscrire au plan un centre hospitalo-universitaire (CHU), de drainer les aides et enfin de consacrer ses ressources. Hier, il y avait beaucoup de participants et de conférenciers en dépit de la conjoncture marquée par les vacances universitaires. Ouverte à 9 heures, cette première journée médicale a été marquée par une conférence animée par les professeurs Abdehafid Lahlaïdi et Ahmed Mansouri du CHU de Rabat autour du thème «contribution des médecins arabo-musulmans dans la chaîne des connaissances médicales». La présence de l'ex-ministre de la Santé et de la Population, en l'occurrence M.Aberkane, a rehaussé cet événement scientifique qui n'est pas des moindres. Le professeur Djamil Aïssani, de l'université de Béjaïa leur succédera pour aborder le thème «la médecine à Béjaïa à l'époque médiévale». Tadjedinne Boucekinne, du CHU Mustapha Pacha s'étalera quant à lui sur l'évolution épidémiologique des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin chez l'adulte à Alger. Dans l'après-midi, plusieurs autres conférences ont été animées par d'autres professeurs avant que l'on procède à la tenue de l'assemblée générale constitutive de l'association (2AFMB). Béjaïa qui possède aujourd'hui sa faculté de médecine créée par décret exécutif N°07-217 du 11 septembre 2007, aspire désormais à une dotation en CHU. L'association créée hier, aura, à coup sûr, un grand rôle à jouer dans cette perspective. D'ores et déjà, une formation initiale en médecine est assurée à 121 apprenants. A terme, l'on aspire à mettre en oeuvre un plan de développement pour les formations initiales et continues des professionnels de la santé. La faculté de médecine de Béjaïa a fait le choix, selon son doyen, «d'un développement qualitatif de ses missions en s'appuyant sur un réseau d'experts médicaux nationaux et étrangers de par les conventions qui la lient aux autres facultés de médecine d'Amiens, Montpellier et Ottawa».