La dixième édition est prévue du 26 juin au 3 juillet prochains. La fête de la poterie de Maâtkas revient, cette année, après s'être éclipsée durant de longues années pour cause d'insécurité d'abord et des événements du Printemps noir, ensuite. La dixième édition, qui s'ouvre en principe cette année, aura lieu du 26 juin au 3 juillet. L'événement se déroulera pour cette année dans les locaux de la jeunesse et des sports, Maison de jeunes de Maâtkas et de la formation professionnelle de cette commune (Cfpa). Cette édition revient avec, en principe, la participation de nombreux artistes tant du cru que de la wilaya et d'autres régions du pays. La poterie, la vannerie, la dinanderie, la bijouterie en argent, et bien d'autres arts seront représentés à la fête de la poterie de Maâtkas. Le ministère de la PME et de la PMI prendra, nous a-t-on rassurés, en compte les charges induites de cette fête. A ce jour, le programme définitif n'est pas arrêté mais tout le monde assure qu'il sera chargé. Rappelons que la neuvième édition a été célébrée en 1999, et que depuis, la situation sécuritaire et celle en relation avec les événements du Printemps noir ont fait que la dixième édition a eu quelque retard. Le fait que Maâtkas a vu une Sûreté urbaine installée dans le chef-lieu de daïra et de commune, fait dire à beaucoup d'observateurs que la question sécuritaire ne posera aucun problème. La fête de la poterie a, durant ses neufs éditions, permis aux potières d'écouler leurs productions et ce faisant, c'est là un formidable appel d'air à l'économie locale. Des ménages ne vivaient en fait que de cet artisanat alors que cela servait pour beaucoup d'autres comme un complément assez important en termes de revenus pour les familles. Maâtkas n'a aucune autre source de revenus mis à part l'olivier ou encore pour les plus vernis, les pensions en devise. La région étant l'une des régions ayant fourni le plus gros contingent à l'émigration. Avec la poterie, des cohortes de femmes, qui n'ont aucune autre rente peuvent devenir indépendantes financièrement et certaines l'étaient déjà devenues grâce aux premières éditions de cette fête. Le baisser de rideau ayant affecté cette fête a été accueilli avec une certaine peine par beaucoup de monde dont justement ces vieilles potières. Maâtkas, qui a enduré tant d'avanies avec le terrorisme et aussi avec les événements du Printemps noir, espère tout de même que la participation à la dixième édition sera à la hauteur des espoirs.