La partie ouest de la capitale sera alimentée en eau 24h sur 24 d'ici le mois de juillet «Le problème de l'alimentation en eau potable de la partie ouest de la capitale sera résolu d'ici le mois de juillet», a assuré Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. Cette déclaration a eu lieu en marge de la journée portes ouvertes sur l'assainissement organisée hier à la station d'épuration de Baraki par l'Office national de l'assainissement (ONA), à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau. Beni Messous, Bouzaréah, Raïs Hamidou et Aïn Benian connaissent une insuffisance remarquable en matière d'alimentation en eau potable. M.Sellal a assuré que les localités citées seront alimentées en eau 24 heures sur 24 d'ici la fin du mois de juillet. Répondant à une question qui porte sur l'inadéquation enregistrée à Alger quant à l'alimentation en eau potable, M.Sellal a expliqué que cette situation est due à une indépendance entre la chaîne d'eau des côtes et celle des hauteurs. Concernant la généralisation du système du H/24 à Alger, le ministre a assuré que l'opération avance bien. «On est à 45%», a-t-il affirmé. «La mesure sera généralisée sur la totalité de la capitale d'ici la fin de l'année», a-t-il ajouté. S'agissant de l'assainissement, le ministre a assuré que la réalisation des réseaux a atteint les 86%. Un chiffre qui dépasse la norme internationale selon ce même responsable. Il a ajouté que l'assainissement n'est malheureusement pas suffisant, il faudra élaborer encore un projet pour épurer et exploiter ces eaux. Il convient de mentionner qu'à la fin des années 90, il n'y avait pas une seule station fonctionnelle en Algérie. Aujourd'hui 28 stations ont été relancées. La réalisation de 40 autres nouvelles est, en outre achevée. Ainsi, le total des stations d'assainissement atteindra les 100 d'ici la fin 2009. Cela permettra le traitement de 600 millions de mètres cubes d'eaux usées. Une augmentation assez considérable puisque aujourd'hui on a atteint 375 millions de mètres cubes. Inutile de préciser que ces eaux épurées sont destinées à l'irrigation. Le secteur de l'assainissement est relativement récent en Algérie. Il est donc évident que le pays ne dispose pas de compétences locales pour assurer son bon fonctionnement. En guise de solution, le département de Sellal a confié la gestion des stations d'assainissement aux entreprises étrangères qui les ont réalisées à la base. La durée de cette gestion va de 2 à 5 ans, au cours de laquelle des cadres algériens seront formés par ces étrangers. Après l'expiration de la durée de la délégation de gestion, c'est l'ONA qui reprendra cette charge. Sur un autre volet, M.Sellal a assuré qu'une baisse remarquable a été enregistrée dans le taux de la perte de l'eau ces dernières années. A Alger par exemple, la perte tournait autour des 30%. Aujourd'hui, elle a reculé à 20%, ce qui se rapproche de la norme mondiale estimée à 17%. Quant à Constantine, grâce aux travaux de réhabilitation des réseaux, les pertes ont baissé de 50% à 30%. Les villes moyennes ont aussi bénéficié d'un programme de rénovation des réseaux pour lutter contre la dilapidation de l'eau. 12 projets de réhabilitation ont été lancés dans différentes régions. Il est d'ailleurs grand temps, sachant que ces réseaux datent de l'époque coloniale. Une fois de plus, le premier responsable du département des ressources en eau a rassuré quant à la situation de l'eau à Alger. «Il n'y aura pas de manque, ni cet été ni l'été prochain» a-t-il affirmé. Pour la Kabylie, Abdelmalek Sellal a estimé que la situation s'est nettement améliorée: «La Kabylie a profité d'un des plus grands projets au niveau national, ce qui a permis l'alimentation en eau potable de près de 300 villages», a-t-il expliqué en évoquant le barrage de Taksebt. Le ministre a aussi mentionné le projet complémentaire entretenu par son département pour assurer l'alimentation en eau des régions d'Azzefoune et de Tigzirt. De plus, les travaux de construction d'un nouveau barrage seront lancés l'année prochaine dans la wilaya de Tizi Ouzou, à Souk Tlata.