"Il faut que le problème de l'eau, dans la capitale, soit définitivement résolu avant la fin de l'année. Cependant Alger sera définitivement sécurisée en matière d'alimentation en eau potable (AEP) à la faveur de la réception en février et en mars de plusieurs projets du secteur". C'est du moins, ce qu'a déclaré le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, en marge d'une visite de travail et d'inspection effectuée, mercredi dernier, à Alger. Au cours de cette visite, le premier responsable du secteur a tenu à ce que tous les projets engagés soient réceptionnés dans les plus brefs délais. "Dès l'été prochain, la capitale sera totalement sécurisée en eau potable. Ainsi, l'eau coulera dans les robinets 24h/24", a-t-il rassuré. Dans le même ordre d'idées, le ministre a précisé que les principaux projets de son secteur dans la wilaya d'Alger, Notamment le projet de transfert des eaux du barrage de Taksebt (wilaya de Tizi-Ouzou) vers la capitale sera opérationnel à partir du mois de mars, avec un volume initial de 180 000 mètres cubes par jour (m3/j) avant de porter à 38 000 m3/j les capacités de pompage de ce barrage, en signalant, par ailleurs, que pas moins de 12 communes de Tizi-Ouzou ont bénéficié de son exploitation depuis juillet dernier. Cela dit, "avec la mise en activité de la station de dessalement d'eau de mer d'El-Hamma, d'une capacité de dessalement de 200 000 m3/j, fin février prochain, ainsi que l'alimentation depuis le barrage de Taksebt, Alger sera sécurisée" a réitéré le ministre. En effet, M. Sellal, a visité en premier lieu les travaux de raccordement de la station de dessalement (Algérienne des eaux), ainsi que le projet de réalisation et d'équipement de la chaîne de traitement biologique de la station d'épuration de "Reghaia " qui concerne notamment l'augmentation des capacités du couloir Tizi-Ouzou, Boumerdes, Alger, à partir du barrage de Taksebt pris en charge par (l'Agence nationale des barrages et transfert). Le ministre a décidé de confier l'exploitation de la station d'épuration de Réghaïa à la Seaal, et ce, à cause du retard accusé par l'entreprise autrichienne " Wabag ", note-t-on. D'une capacité de 80 000 m3/j, cette dernière, dont le démarrage est prévu pour le mois de février, est spécialisée dans le traitement biologique des eaux usées. Il a également inspecté le projet de réhabilitation de la première tranche de la station d'épuration de " Baraki " d'une capacité de 150 000 m3/j,( station de relevage SRG2). M. Sellal a fait savoir que la capacité d'épuration de cette station sera doublée dans les prochaines années, ce qui permettra de réduire le rejet des eaux usées dans la mer et de renforcer l'irrigation des périmètres agricoles de la région d'Alger, en signalant qu'une dizaines de stations de ce genre ont été déjà réceptionnées. En ce qui concerne les stations d'épuration des eaux usées, notre pays compte atteindre, selon le ministre, le nombre de 72 d'ici à 2009, dont 2 sont attendues dans la région de Skikda (Aïn Kechra et Bouchetata). Ces dernières ont une capacité totale de 600 000 m3/j. Le ministre s'est ensuite rendu au Complexe hydraulique SP3 " Mahelma ". Il est à noter que les besoins de la capitale en eau potable sont estimés par la direction de l'hydraulique à 750 000 m3/j. Dans un autre chapitre, le ministre a indiqué que les grands projets du secteur ont été confiés à des entreprises étrangères, notamment italiennes, allemandes, françaises et Suisses. Pour cela "on lance encore des appels d'offres afin de profiter de leur expertise d'autant plus qu'on a besoin de leur technologie", a-t-il dit. S'agissant, par ailleurs, du barrage de Beni Harroun, le ministre a affirmé que "c'est vrai qu'il y a une petite fuite au niveau de ce barrage, mais on a pu la déterminer. La solution est simple, c'est d'injecter du sable", a-t-il fais savoir.