Une équivalence des droits de douane et taxes pour régir la Grande zone arabe de libre-échange (Gzale). La 10e Journée arabe de la normalisation a été marquée symboliquement, hier, sous le thème «La normalisation au service de la Grande zone arabe de libre échange-Gzale». Le choix de cette forme de commerce a été fait dans le monde arabe dès le début des années 50. C'était «en même temps que l'Europe et ce, bien avant l'Amérique ou l'Asie», a affirmé le directeur général de l'Institut algérien de la normalisation (Ianor), M.C.Aïssaoui, à l'occasion de cette journée. Rappelant les circonstances de la création de la Gzale, il a indiqué qu'un accord de facilitation et de développement des échanges commerciaux avait été signé en 1981. Il a servi de plate-forme pour la relance en 1997 de la Gzale dont sont membres 21 pays. L'essence de cet accord porte sur la levée progressive des barrières commerciales à la circulation des marchandises sur une période de 10 ans à partir de janvier 1998. Il est à relever qu'aucune négociation n'a encore été entamée par les pays membres pour lever les contraintes de nature à peser sur le développement du commerce régional. Cependant, pour bénéficier de tarifs nuls, la valeur ajoutée locale doit être d'au moins 40%. Un traitement préférentiel des règles d'origine avec les Accords d'association euro-méditerranéens est aussi prévu. Il ressort des différentes rencontres inter-pays arabes, que le respect des normes est inévitable pour contribuer au développement du commerce dans ces pays. Dans son exposé, Aïssaoui a fait état d'un «timide processus d'intégration internationale» des pays arabes dont l'ouverture reste bien en deçà des économies émergentes les plus dynamiques comme la Corée du Sud, la Malaisie ou l'Irlande. Il a regretté que les 3000 normes arabes disponibles ne sont pas toutes «immunisées» par les systèmes électroniques et restent au stade de documents en papier. Le niveau compétitif des normes arabes est plus ou moins équivalent, a-t-il cependant assuré. Parlant de la stratégie de l'Ianor à l'horizon 2012, il a déclaré que cette période sera consacrée à la modernisation. Il a précisé en outre que 6000 normes ont été émises par cet Institut depuis sa création en 1998 et son redressement de 2003 à 2007. L'Institut est, a-t-il rappelé, le «porte-parole du contexte algérien à l'ISO». A une question de L'Expression relative à la «Journée Maghrébine de la normalisation» qui se tiendra les 28 et 29 avril prochain à Alger, il dira que «le Maghreb et le Machrek doivent travailler en synergie pour unifier les normes dans l'ensemble du monde arabe». Des accords bilatéraux ont été conclus entre l'Algérie d'une part, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie d'autre part. En effet, des normes maghrébines harmonisées permettront de renforcer la compétitivité des entreprises maghrébines entre elles et avec les autres pays. Parmi les objectifs opérationnels de l'Ianor, il est prévu de rendre obligatoire le marquage de conformité sur les produits nationaux. Il s'agit d'appliquer, en coopération avec l'UE, des «hologrammes infalsifiables» sur les produits. Ceux-ci sont détectables par la douane ou les services de contrôle à l'aide d'un simple petit appareil qui donnera un signal «vert ou rouge» à l'opérateur. Les textes sont en préparation et vont bientôt être soumis aux ministères concernés, a souligné M.C.Aîssaoui.