A l'approche de la saison estivale et du Ramadhan, les consommateurs sont appelés à redoubler de vigilance. L'Association des producteurs algériens de boissons s'est réunie jeudi dernier à Alger, en assemblée générale ordinaire, sous la direction de son président Ali Hamani. Le fait essentiel et nouveau des travaux de cette AGO, forte de 13 membres, a été la désignation d'un vice-président de l'association. Celle-ci ne possède pas encore d'agrément, mais d'un simple numéro d'existence depuis sa création en 2003 malgré le dépôt chaque année d'un rapport auprès de la Cour des comptes. La publication récente d'un manuel de «traçabilité», distribué aux producteurs par l'Apab lors d'une tournée d'El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce qui avait «fort apprécié ce travail» selon Hamani. Ce dernier s'est félicité que «le ministère ait fait beaucoup de ´´toilettage´´ dans le secteur. Beaucoup d'entreprises irrespectueuses des normes avaient été fermées en 2009. Ces normes ont trait aux règles de production mais aussi et surtout, aux conditions d'hygiène lors de la fabrication» car ne dit-on pas que «nous buvons 90% de nos maladies». En plus de l'appréciation des effets de ce manuel, divers problèmes inhérents au secteur, ont été examinés et débattus par cette AGO. Certaines modifications ont été apportées au statut comme il a été procédé, notamment à sa mise à jour. Ali Hamani, réélu en avril 2009 à la tête de l'association, a indiqué dans un point de presse, que les 13 membres de l'assemblée ont examiné l'état des lieux après l'accord signé par l'Algérie avec la Grande Zone arabe de libre-échange (Gzale). L'Apab a réitéré ses inquiétudes quant aux répercussions fâcheuses que peuvent engendrer les dispositions contenues dans cet accord. Il a été rappelé l'exonération de tous droits et taxes à l'entrée en Algérie des produits des pays membres de la Gzale. Il a été cependant signifié qu'«une concurrence loyale, obéissant à des règles de compétitivité saine, ne représente aucune gêne pour l'Apab» dont la production «assure 98% de la demande nationale». Passant au peigne fin la situation de la profession sur le terrain, l'AGO de l'Apab a regretté et rappelé à leurs responsabilités, entre autres, les détaillants et grossistes quant à l'exposition ou le stockage de boissons au soleil permettant le développement de toutes sortes de bactéries nocives dans le produit. L'association s'est élevée avec fermeté contre ce non-respect flagrant de la santé du consommateur. Revenant sur le système de «traçabilité», Hamani a fait valoir que «le contrôle de mande l'application de ce système sur tout produit (à l'instar d'autres produits industriels) ce, en cas d'anomalie dans le produit, qui peut être ainsi retiré rapidement du circuit de distribution». Le président de l'Apab a en outre, estimé qu'il «faut changer la mentalité du consommateur dont la fixation est surtout orientée vers le prix en négligeant la qualité», pouvoir d'achat oblige! Quelque 1674 producteurs de boissons, dont 68 de boissons alcoolisées existent en Algérie selon des chiffres du Cnrc (Centre national du registre du commerce), communiqués par l'Apab. 35 producteurs sont membres de l'association alors que «300 à 400 autres producteurs activent» selon une estimation de l'Apab. Il a été annoncé par ailleurs, le lancement d'une campagne de sensibilisation et d'information en direction du consommateur avant le Ramadhan. «Il faut agir vite et lutter contre la malveillance pour préserver la santé du consommateur», a estimé Ali Hamani avant de conclure son point de presse.