Augmenter les capacités de production en énergie nucléaire pour faire face à l'ère de l'après-pétrole. Deux accords de coopération dans le domaine de l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire ont été signés, lundi à Alger, entre l'Algérie et la Chine. Le premier, accord intergouvernemental, porte sur les utilisations pacifiques de cette énergie. Le second, quant à lui, traite du partenariat entre le ministère de l'Energie et des Mines et l'Autorité chinoise de l'énergie atomique. Ce deuxième accord, portant aussi sur l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, comprend plusieurs volets. Il est question surtout, de la formation et des échanges dans le domaine de la recherche scientifique et de la sûreté nucléaire. Cette énième démarche concrète de coopération nucléaire avec la Chine est intervenue 3 mois seulement, après la signature d'accords similaires avec la France. Les contrats conclus entre les deux pays, lors de la visite du président Sarkozy à Alger en décembre dernier, ont été axés également, sur la formation et la sécurité nucléaire. Deux aspects prépondérants dans tout usage de l'énergie nucléaire, nécessitant un savoir-faire pointu eu égard à ses périls. Il faut dire à ce propos que le transfert des technologies inhérentes à l'énergie atomique est souvent conditionné par des contreparties d'ordre commercial. L'Algérie semble avoir mis le paquet pour maîtriser ou du moins tirer profit de cette énergie renouvelable. Un protocole d'accord de même nature a été signé avec les Etats-Unis, le mois de mai dernier. Il a été annoncé à cette occasion, le jumelage entre les laboratoires américains et des laboratoires algériens du Commissariat à l'énergie atomique. Outre ces trois pays, l'Algérie a entamé des projets de coopération nucléaire avec l'Argentine, la Russie et l'Afrique du Sud. Notre pays qui dispose actuellement de deux réacteurs nucléaires, veut augmenter ses capacités de production dont l'objectif est de faire face à l'ère de l'après-pétrole. Chakib Khelil a eu à indiquer, en ce sens que les réacteurs seront utilisés à la production de l'énergie électrique pour alimenter les grandes stations de dessalement d'eau de mer. Ces dernières seront érigées sur le littoral de plusieurs villes. L'utilisation pacifique de cette énergie concerne d'autres secteurs, à l'instar de l'agriculture, la santé, et du dessalement d'eau de mer. L'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques est des plus profitables pour notre pays qui dispose d'importants gisements d'uranium au Sud. Les premiers pas de l'Algérie dans le domaine du nucléaire civil ont été initiés avec la Chine. Lequel pays a fourni le réacteur Es Salam entré en service fin 1993. Ce réacteur d'eau lourde de 15 mégawatts a été installé à Aïn Oussara, dans la wilaya de Djelfa. Nour, le deuxième réacteur de l'Algérie, a été fourni par l'Argentine en mai 1997. Installé à Draria, dans la périphérie d'Alger, ce réacteur est d'une capacité de 3 mégawats. Ces deux réacteurs expérimentaux font l'objet de visites régulières d'experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea). L'autre pays qui a proposé ses services à l'Algérie dans ce domaine n'est autre que l'Iran. Le président de ce pays a eu à exprimer, à plusieurs reprises, la disponibilité de Téhéran à partager son savoir-faire en la matière. Mais concrètement, la coopération dans le domaine nucléaire entre l'Iran et l'Algérie n'a pas dépassé le stade de manifestation d'intérêt.