Le président de la JS Kabylie a vidé son sac lors de son passage, hier matin, au forum de l'hebdomadaire sportif Echibek. La situation actuelle de l'équipe nationale, l'avenir de la JSK, la corruption et les relations avec les autres présidents ont été les points essentiels abordés lors de cette conférence de presse. En premier lieu, le président des Canaris a fortement critiqué la dernière sortie de la sélection nationale à Nanterre (région parisienne) où les protégés de Rabah Saâdane ont donné la réplique à la sélection du RD Congo. Pour rappel, les deux équipes se sont séparées sur un score de parité (1-1). «Franchement, le dernier match de l'EN, à Nanterre, était vraiment une humiliation pour le football algérien. Faire jouer une équipe nationale à huis clos dans un stade de quartier est une atteinte à nous tous» a indiqué M.Hannachi. «Les responsables du football algérien auraient dû programmer cette rencontre amicale à Annaba ou dans une autre grande ville algérienne» a-t-il ajouté. Toujours dans la même foulée, le patron du club kabyle a également fustigé la méthode de travail et la gestion du sélectionneur national, Rabah Saâdane, en disant même: «A mon avis, l'heure est à la réflexion et la mobilisation pour essayer de sauver notre équipe nationale, car à ce train-là, il n'y aura aucune évolution et la situation ne fera qu'empirer à l'avenir» a déclaré le président de la JSK. Evoquant la fameuse course au titre, le responsable kabyle a tout simplement dit: «Si on bat l'ASO Chlef ce lundi, on sera champion.» C'est suffisant pour comprendre, que les poulains de Moussa Saïb joueront gros ce lundi en recevant la formation de Chlef pour le compte de la 30e journée du championnat. D'ailleurs, le président des Canaris n'a pas tari d'éloges sur son jeune entraîneur, estimant qu'il a vraiment fait un excellent travail cette saison. «Sincèrement, on est tous fiers de Moussa qui n'est pas un entraîneur à 100% mais qui a réussi à relever un défi de taille à savoir, mener la JSK vers son 14e titre de champion» a-t-il précisé. Pour l'information, le prochain stage d'intersaison se fera à Marseille ou à Montpellier d'après les déclarations du premier responsable de la JSK. Concernant l'aventure africaine des Canaris, Moh Chérif Hannachi a préféré opter pour la prudence et la diplomatie en déclarant que l'objectif principal à l'heure actuelle était d'atteindre la phase de poules. «Il ne faut surtout pas s'emballer malgré le bon 3 à 0 réalisé à Tizi Ouzou contre les Ghanéens d'Ashanti Gold. Pour l'instant, il faut penser à la phase de poules et après, on verra, d'autant plus que la JSK aura l'occasion de se renforcer avec 5 nouveaux joueurs» nous dira le responsable kabyle. Le dossier choquant de la corruption était aussi à l'ordre du jour lors de cette nouvelle sortie médiatique du président kabyle. D'ailleurs, Moh Chérif Hannachi a cassé tous les tabous en confirmant que ce fléau existe bel et bien dans nos différents championnats. «Je le dis haut et fort, la corruption existe et tous les acteurs du football algérien le savent très bien. Personnellement, je déplore la passivité de la Télévision algérienne qui ne fait absolument rien pour au moins dénoncer» a-t-il déclaré. Enfin, le président des Canaris a jugé utile d'apporter quelques précisions quant à ses relations avec certains présidents de clubs, notamment le Annabi Aïssa Menadi et le Sétifien Abdelhakim Serrar. «Il n'y a rien de personnel avec Menadi ou Serrar. On s'est, certes, quelque peu emportés lors de nos déclarations, mais cela, ne veut nullement dire qu'on est en guerre. D'ailleurs, Serrar est mon ami depuis de longues années et l'ES Sétif et l'USM Annaba resteront pour toujours deux grands clubs» nous dira-t-il.