Il est devenu difficile au train de se frayer un chemin parmi les marchandises étalées. Le marché informel de Draâ Ben Khedda fait les manchettes de la presse beaucoup plus en raison de l'état de salubrité y régnant que pour les transactions qui ont cours. Installé sur les rails de chemin de fer autour de la gare de Draâ Ben Khedda, ce marché qui attire une multitude de marchands et de trabendistes de la wilaya et des environs, a carrément occupé les rails de chemin de fer. Certains marchands ont carrément cimenté la voie ferrée et sont surpris de voir débouler le train de marchandises qu'ils laissent à peine circuler! A Draâ Ben Khedda, le train est resté des années sans siffler et ce n'est que ces dernières semaines que le train de marchandises s'aventure et essaie de se frayer un passage entre les étals qui accaparent la voie. Il semble qu'aucune autorité n'est à même de chasser ces marchands. Force est de constater que ces derniers imposent leur loi avec toutes les conséquences qui en découlent. L'état des lieux est impossible à décrire. Les papiers, les détritus et autres déchets provenant des activités marchandes sont une véritable insulte à l'environnement et une agression caractérisée aux riverains. C'est à se demander comment le train de marchandises arrive à passer entre les étals. En effet, le tortillard qui mérite bien son nom en passant par Draâ Ben Khedda adopte, dès son entrée en cette ville, une vitesse d'escargot, le mécanicien essaie d'actionner son sifflet avant même son arrivée en ces lieux. Doit-on dire «gare, ex-gare ou marché?». Le train se faufile doucement à travers les étals et c'est tout juste si les marchands acceptent de voir le train passer. Il les dérange sûrement. L'APC a certes essayé de récupérer ces lieux et de les rendre à leur usage originel. L'APC a ainsi, construit de grands hangars destinés à recevoir ces marchands, mais depuis que ces constructions sont érigées on attend toujours leur distribution. Sans doute que l'APC espère, avec la réalisation du nouveau marché, sis en contrebas de la voie ferrée, pouvoir caser le plus de monde afin de ne pas s'attirer des ennuis avec les marchands. Mais en attendant, il reste que le quartier de la gare est un véritable no man's land. Des gens qui n'ont rien à voir avec la municipalité, se sont arrogés des droits et perçoivent des «péages» sur ce «marché» en distribuant des places. Il est temps que les autorités réagissent et ne laissent pas la situation pourrir. Il faut rendre à César ce qui appartient à César.