La nouvelle stratégie de l'Etat avantagera particulièrement le secteur privé. Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements a arpenté, hier, les allées de l'exposition des équipementiers automobiles et de la pièce de rechange, EquipAuto 2008, accompagné des responsables de la Société algérienne des foires et exportations (Safex). Abdelhamid Temmar a exprimé son désarroi en remarquant un seul producteur dans le lot des exposants. «Il est dommage de voir un seul producteur parmi un aussi grand nombre de présents», s'est-il désolé. Tout en visitant les stands des nombreuses sociétés étrangères, notamment françaises, tunisiennes et italiennes, qui participent à cet événement, le ministre a eu droit à un exposé de présentation de la part des organisateurs d'EquipAuto Algérie. M.Temmar, qui s'est entretenu avec les acteurs de ce créneau particulier du monde automobile, a insisté sur la nécessité d'investir aujourd'hui en Algérie qui a le privilège de représenter le plus grand marché au Maghreb et en Afrique, après celui de l'Afrique du Sud. Pour ceux qui se sont plaints de l'absence du foncier dans notre pays il a répondu derechef: «Remettez-moi des dossiers balèzes et prouvez votre capacité et votre volonté à investir, je vous donne du terrain!». Une manière de dire que le problème du foncier serait fallacieux et qu'il suffit d'investir. Plus loin, et alors qu'il était interpellé par un grand nombre de journalistes présents, sur une question ayant trait à l'importation de véhicules, le ministre a révélé que 217.742 véhicules ont été importés en 2007. Le premier patron de l'industrie a alors énormément insisté sur la nécessité d'opter aujourd'hui pour une politique résolue d'investissement, particulièrement dans le domaine-clé de la pièce de rechange. Sur un ton ironique il a, en effet, lancé à la figure de quelques-uns: «Pourquoi investir du moment que le marché algérien est juteux!» Par ailleurs, M.Temmar profite de son bref passage pour rappeler les nouvelles orientations de l'Etat en matière de politique industrielle et qui s'articulent désormais, sur quatre éléments-clés que sont: la relance du privé, la mise à niveau des entreprises, le redéploiement du secteur public et la promotion des investissements.