En attendant que le gouvernement tranche sur la mise en œuvre de la stratégie industrielle , basée essentiellement sur la création de 13 champions industriels, notamment en industrie automobile , les produits pharmaceutiques et le textile, la recherche d'un partenariat étranger fait partie des piliers sur lesquels le lancement de ces grandes entreprises est basé, même si l'Etat s'engage à financier la totalité de certaines sociétés et une partie pour d'autres. Toutefois, la crise financière et son impact sur la baisse de prix du pétrole, donc la baisse du montant des réserves de change exige une nouvelle gestion de celle-ci afin de subvenir aux différentes dépenses. La visite de travail en Iran, entamée depuis hier par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar, à l'invitation du ministre iranien de l'Industrie et des Mines, M. Ali Akbar Mehrabian, est une occasion pour le représentant du gouvernement de présenter les potentialités qu'offre l'Algérie en matière d'investissement et surtout les grands projets inscrits dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle. Une stratégie qui reste le seul espoir pour l'instant pour booster l'industrie en Algérie, dont la croissance est en dégradation d'une année à une autre et qui a atteint 0.8% en 2007. Il faut savoir que les discussions ont eu lieu avec la partie iranienne sur la possibilité de mettre en place un partenariat algéro-iranien dans le secteur automobile à travers la création d'usines de montage dans une première étape avec des partenaires algériens et le lancement par la suite d'une industrie automobile en Algérie. A ce titre, le ministre iranien du Commerce avait déclaré que les firmes iraniennes activant dans ce secteur sont cotées en Bourse. Et il a été convenu de dépêcher une délégation algérienne en Iran pour rencontrer l'entreprise qui sera en mesure de développer un tel projet en Algérie, sachant que dans le programme de la visite de Temmar en Iran , il est inscrit la visite de plusieurs sites et entreprises industriels iraniens. Par ailleurs, l'Algérie a affiché son intérêt de tirer profit de l'expérience iranienne en matière d'industrie du médicament à travers l'établissement d'un partenariat, notamment pour les médicaments génériques. Pur ce qui est du partenariat en industrie automobile, l'Algérie avait également entamé des discussions avec les Chinois, dans le cadre de la zone de coopération chinoise en Algérie. La wilaya de Mostaganem a été retenue pour l'implantation de plusieurs usines dans le secteur de l'automobile. La première phase consistera en la création d'une usine de montage de véhicules de type camionnette, pick-up, SUV, véhicules touristiques de la marque JMC, avec une capacité de production qui devra atteindre 50.000 véhicules par an dans 5 ans, ainsi que des ateliers de fabrication de pièces de rechange. Le lancement de la zone sino-algérienne de Jiangling de coopération économique et commerciale, aura lieu avant la fin de l'année en cours. En outre, la visite de Temmar en Iran s'inscrit dans le cadre des travaux de la première réunion du comité de suivi et d'évaluation de la coopération industrielle entre les deux pays. A noter que le ministre est accompagné d'une délégation de hauts fonctionnaires de son département ministériel et de chefs d'entreprises publiques et privées de divers secteurs d'activités, et une série d'entretiens avec les membres du gouvernement iranien sont au programme. Pour rappel, la 3e session de la commission mixte tenue à Alger en novembre dernier avait été sanctionnée par la conclusion notamment de deux mémorandums d'entente signés entre des entreprises algériennes et iraniennes portant sur la réalisation d'une unité de production de ciment en Algérie, pour un investissement de 220 millions d'euros, et la production et la commercialisation de wagons entre la société algérienne Ferrovial et l'entreprise iranienne Wagons Pars. A noter que les échanges commerciaux algéro-iraniens, estimés à 9 millions de dollars en 2006 et 25 millions de dollars en 2007, devraient atteindre 50 millions de dollars à fin 2008.