Ils demandent l'ouverture d'enquêtes et sont contre le système LMD. Pour dire non à ce qu'ils appellent le harcèlement judiciaire, les étudiants ont manifesté hier matin, devant la bibliothèque centrale de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Les étudiants ont eu, et à l'appel de la Coordination locale des étudiants (CLE) à protester contre les réformes de l'université et à évoquer les oeuvres universitaires. Lors de ce rassemblement, les étudiants ont d'abord commencé à protester contre les affaires toujours en cours de ces étudiants, au sujet desquels les oeuvres universitaires ont déposé plainte lors du bras de fer ayant opposé l'ex-directrice de la Douh à la CLE. Selon ces étudiants de la CLE: Les plaintes déposées contre des membres du comité et malgré des promesses de retrait des plaintes faites à l'époque ont toujours cours. Selon eux, un membre du comité a ainsi été convoqué dans ce cadre par la justice. Par ailleurs, ils ajoutent que lors des incidents, un des étudiants a été faussement impliqué car étant ce jour-là à Alger. Comme ils ont ajouté que parmi les 26 étudiants toujours poursuivis par la justice, 13 sont des résidents de la cité Hasnaoua. Ces étudiants sont poursuivis pour atteinte à la personnalité du président de la République, neuf étudiantes de la cité universitaire Bastos sont, quant à elles, accusées de destruction de biens publics et d'incitation à la violence. Les membres de la CLE qui ont pris la parole lors de ce rassemblement ont dressé un constat assez sévère sur la gestion et la vie dans les cités universitaires de Tizi Ouzou. Ils ont ainsi parlé de «corruption». Les étudiants lancent un appel au ministère de l'Enseignement supérieur lui demandant de diligenter une commission afin d'enquêter sur cette gestion, notamment sur les méthodes de recrutement des agents de sécurité. Comme ils affirment détenir des documents telles des vidéos sur les actes de violence dont, selon eux, des agents de sécurité seraient les acteurs. Sur le chapitre des réformes de l'université, les étudiants de la CLE, ont ainsi essayé de démontrer les preuves de l'échec du système LMD, qui à le suivre, est estimé à environ 80% et de dénoncer ce qu'ils appellent la politique du fait accompli du ministère de tutelle. Ils comptent ainsi dans les jours à venir, organiser des journées d'étude sur les réformes pour sensibiliser les étudiants quant aux dommages que ces reformes feront subir à la réputation du diplôme des universités. D'autres actions sont prévues pour réclamer une réparation sur le dommage moral causé par les poursuites judiciaires lancées contre les étudiants et enfin ils tirent la sonnette d'alarme sur l'état des étudiants, environ 500, qui «ont reçu des décisions d'hébergement mais font toujours la navette entre leurs localités et l'université».