Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni, a soutenu que les ONG ne viennent ni pour aider ni pour construire le pays. «Je me demande pourquoi vous voulez les défendre, ces ONG viennent uniquement pour de l'argent», a déclaré M.Zerhouni aux députés qui l'ont interrogé sur les raisons des blocages que rencontrent ces ONG pour venir en Algérie. «Ces ONG s'immiscent dans les affaires internes du pays», a-t-il dénoncé avant de révéler que «certains députés se sont réunis avec ces organisations». Dans un autre chapitre, le ministre n'a pas exclu l'éventualité de dissoudre les APC bloquées. «On peut dissoudre les communes bloquées, c'est une option envisageable sur le plan légal» a-t-il déclaré, hier, lors de la séance des questions orales devant les membres du Parlement. «Cela étant, nous ne voulons pas aller vers cette solution car, pour le moment, nous privilégions les solutions à l'amiable», a ajouté le ministre de l'Intérieur. Moins d'une douzaine de communes, dix selon le chef du gouvernement, restent encore dans une situation de blocage. Soit elles n'arrivent pas à installer un président de l'APC, soit c'est l'installation de l'exécutif qui fait défaut. Interpellé au sujet du député Abdelkrim Ghraïeb qui cumule deux fonctions puisqu'il est actuellement ambassadeur d'Algérie au Mali, M.Zerhouni n'a pas également écarté l'éventualité d'élections partielles pour remplacer ce député au niveau de l'APN. Enfin interpellé au sujet des harragas et des nouvelles lois sur l'immigration clandestine, le ministre a précisé qu'il s'agit de deux choses différentes. «Ces nouvelles lois s'adressent aux étrangers et non aux harragas», a-t-il dit avant de souligner qu'au sujet des harragas il n'y a pas de vide juridique.