Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a donné raison au président du FNA dans le conflit l'opposant à ses détracteurs. «La crise que traverse le Front national algérien (FNA) connaîtra son épilogue au cours de cette semaine». C'est ce qu'a déclaré, hier, Saâd Arous, chef du groupe parlementaire du FNA, lors d'une conférence de presse à Alger. Dressant un tableau sur la situation que vit son parti, M.Arous qui a réitéré son soutien au président du parti, Moussa Touati, souligne que le FNA «n'est pas en crise comme le rapporte la presse nationale.» Pour lui, le congrès extraordinaire des redresseurs, fomenté par Djillali Abdelkhaleq et tenu dernièrement à Aïn Defla, est illégal. D'ailleurs, a-t-il précisé, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, qui a reçu le président du parti le 1er décembre dernier, a tranché en faveur de Moussa Touati. M.Zerhouni a confirmé que le deuxième congrès du FNA, tenu en décembre 2007, est légitime et ne souffre d'aucune ambiguïté. «Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a tranché en notre faveur. On a pleine confiance en Zerhouni et le président Bouteflika et nous acceptons toutes les décisions qui viennent de ces institutions en matière d'application de la loi», a-t-il souligné. Concernant l'organisation de ce congrès, l'orateur a indiqué que les organisateurs ont demandé une autorisation d'une conférence avec les militants de cette wilaya. «Le ministre m'a signifié que ce qui s'est passé à Aïn Defla n'est qu'une erreur de la part de l'administration locale», a indiqué M.Touati. Toutefois, selon M.Arous, «cette erreur sera rattrapée et réglée cette semaine». Une enquête est également diligentée par les services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales en vue de situer les responsabilités. «Nous attendons toujours les résultats de l'enquête», a-t-il ajouté. Pour prouver l'illégalité du congrès de Aïn Defla, le conférencier a rappelé que le chef de file des redresseurs, Djillali Abdelkhaleq est une personne étrangère au parti et dont la démission remonte à 2006. L'affaire dite Benhamou, qui a fait couler beaucoup d'encre a été longuement évoquée. Voulant prendre les commandes du parti et se porter candidat à l'élection présidentielle 2009, ce député a été vivement critiqué par les présents dans la salle de conférences de l'Assemblée populaire nationale (APN). «Ce député qui n'a pas respecté la décision du FNA lors de l'amendement de la Constitution, effectuée le 12 novembre dernier, n'a aucun droit de prétendre à la présidence du parti», a indiqué Arous. Pour étayer ses dires, le conférencier a rappelé, que lors de la tenue du deuxième congrès du parti, le mois de décembre 2007, «on a demandé à tous ceux qui veulent présider le FNA à se présenter pour le vote», mais, a-t-il ajouté, «aucun candidat ne s'est présenté à part le président M.Touati», précisant que «la plupart des congressistes ont voté pour la réélection de M.Touati». A souligner enfin, que les membres du bureau de la wilaya de Tlemcen, d'où est issu le député Benhamou, ont demandé la comparution de ce dernier devant la commission de discipline et son exclusion définitive du parti. Le bureau national n'a pas encore tranché dans cette affaire et n'a exclu aucun député des rangs du FNA, a-t-on précisé. Nous reviendrons avec plus de détails dans une interview avec M.Touati dans l'édition de samedi prochain.