La langue tamazight sera intégrée dans les programmes de tous les paliers de l'éducation nationale à partir de la prochaine rentrée scolaire. C'est ce qu'a déclaré le ministre de l'Education nationale, M.Aboubaker Benbouzid devant un parterre de ministres arabes et de cadres du ministère présent au troisième congrès de l'éducation et de l'enseignement qui a pris fin, hier, à Alger. Cependant, le cycle primaire sera le premier à insérer cette nouvelle matière en attendant sa généralisation à tous les autres niveaux, ajoute le ministre. Les supports pédagogiques, à savoir le manuel scolaire de la langue tamazight sont au stade d'élaboration. Ils seront prêts, selon les affirmations de M.Benbouzid, d'ici à septembre prochain. Pour ce qui est du corps enseignant de cette langue qui, faut - il le souligner, reste faible par rapport aux besoins, (on recense seulement 42 étudiants licenciés des deux instituts spécialisés d'Alger et de Tizi Ouzou pour un total de 20.859 établissements) sera, inéluctablement, renforcé dans les années à venir. Malgré toutes les contraintes dont celle du temps qui empêche une bonne préparation de la nouvelle rentrée scolaire avec surtout l'introduction de la langue tamazight, le ministre reste optimiste: «Il faut d'abord, procéder par l'application des réformes sans pour autant brûler les étapes». Justement, les réformes tardent à venir. Pourtant, le Président Bouteflika a toujours considéré que l'éducation et les sciences sont la base de tout développement et progrès. Il est allé encore plus loin en intégrant l'enseignement parmi ses priorités. Deux ans après, le secteur n'est toujours pas assaini. Toutefois, le premier responsable du secteur rassure que les réformes sont en bonne voie puisque, argumente-t-il, «des groupes de recherche sont formés pour l'élaboration des manuels sur la base des nouveaux programmes». Toujours est-il, que les réformes n'ont pas encore été approuvées en conseil des ministres. Et pourtant, tout est lié à ce «fameux» conseil d'autant que la question du salaire, qui a soulevé la grogne des enseignants sera tranché lors de cette rencontre. Cela dit, le maintien d'une nouvelle grève des enseignants est une éventualité fortement écartée par le ministre qui considère que son partenaire, en l'occurrence la FNTE est assez responsable et consciente des problèmes qu'ils peuvent générer d'une telle action (débrayage).