La généralisation de cette matière à toutes les écoles n'est pas encore effective. Dans le sillage de la politique des réformes du système éducatif, des changements seront opérés dans les trois paliers du secteur dès la rentrée prochaine, a annoncé, hier, le ministre de l'Education lors d'une rencontre nationale des directeurs de l'éducation. Ainsi après la première et la deuxième année primaire, la réforme touchera dès septembre prochain la troisième année. La commission chargée de la réhabilitation du secteur a, à cet effet, élaboré 9 nouveaux programmes ainsi que 6 nouveaux manuels scolaires pour ces classes. La langue française sera désormais l'une des matières enseignées au cours de cette année. Autres nouveautés de cette réforme, l'introduction de la langue amazighe dans le cursus éducatif et ce, à partir de la quatrième année primaire. Il reste que la généralisation de cette matière à toutes les écoles n'est pas encore effective du fait du manque flagrant en encadrement. «Nous avons un déficit en enseignants et inspecteurs de cette matière», explique Benbouzid. Par ailleurs, les élèves qui accèdent, l'année prochaine, à la troisième année moyenne, auront également de nouveaux programmes et de nouveaux manuels scolaires qui ont été renouvelés, notamment dans le cadre de cette réforme. L'enseignement secondaire appelé également le poste obligatoire, sera notamment concerné par cette réforme. Des changements seront opérés au niveau de la seconde, notamment en ce qui concerne le tronc commun. «Nos élèves seront orientés en fonction de leurs évaluations soit vers le tronc commun sciences et technologie, soit vers le tronc commun lettres», explique le ministre avant d'insister sur la nouvelle politique du secteur laquelle bannit la spécialisation précoce. «Finie la filialisation prématurée, désormais nos enfants seront formés convenablement dans toutes les matières essentielles», dira Benbouzid. S'adressant aux directeurs de l'éducation présents à cette rencontre, le premier responsable du secteur donne des orientations concernant la nécessité de la disponibilité du manuel scolaire avant l'entame de la prochaine rentrée scolaire. «Les ouvrages qui ont été tirés à 40 millions d'exemplaires doivent être disponibles dans les établissements avant septembre», prévient-il. Ainsi le problème de l'indisponibilité des manuels ne devrait pas se poser à la rentrée prochaine du moment que des dispositions ont été prises par la tutelle. La réforme du secteur éducatif n'a pas concerné uniquement le côté pédagogique. Des moyens ont été déployés pour la réalisation d'infrastructures. Ainsi donc, la rentrée prochaine sera caractérisée par la réception de 67 nouveaux lycées, 128 CEM et 4268 classes primaires. «Pour que nos élèves assimilent les cours, ils doivent être à l'aise dans leurs classes», fait entendre le ministre. «Finie l'anarchie, chaque école privée même étrangère doit désormais se conformer au programme du secteur éducatif.» C'est en ces termes que le premier responsable du secteur a abordé ce sujet en déclarant que 200 cahiers des charges ont été retirés alors que 61 dossiers de demande d'agrément ont été déposés au niveau des wilayas et 31 au niveau du ministère. 12 d'entre eux ont été acceptés. Pour promouvoir l'investissement dans ce secteur, le ministre a expliqué que des facilitations ont été accordées par la tutelle à tous ceux qui désirent ouvrir ce genre d'école. Ce sont là également les propos du premier responsable du secteur, lequel a insisté sur l'importance d'introduction de ce genre d'enseignement dans le cursus éducatif de nos enfants. «On procédera à la distribution du nouveau programme et des guides dès l' éducation préparatoire sur les écoles publiques et privées qui ont intégré ces classes en attendant la généralisation à toutes les écoles d'ici à 2008», explique le ministre.