Le ministre de l'Education nationale, M. Boubekeur Benbouzid, a estimé, hier, que "l'initiative prise par le président de la République de créer une académie amazighe est une révolution pour cette langue". M. Benbouzid a indiqué à la presse nationale, en marge du 2e Forum des enseignants innovants, que "l'initiative de créer une académie amazighe vient après celle de son introduction dans la Constitution en tant que langue nationale". Il a ajouté que l'académie de la langue amazighe et le Conseil supérieur "sont deux organismes qui hisseront cette langue au rang de langue nationale". "Cette révolution dans la consolidation de l'enseignement du tamazight, langue de tous les Algériens, aura des effets considérables dans la normalisation de cette langue et la standardisation de son écriture". Concernant les résultats du BEM, en attendant leur proclamation officielle, il situera le taux d'admission en 1re année secondaire à 44 %. Il sera prochainement de l'ordre de 70%, prédit-il. M Benbouzid s'est déclaré satisfait du taux de réussite enregistré pour la présente session. Le nombre d'admis au lycée sera, par conséquent plus important. Pour les recalés au BEM, le ministère de l'Education a décidé de comptabiliser la moyenne annuelle, mais pour un faible coefficient dès lors que celui du brevet a été fixé à trois. Quant aux résultats du bac il a indiqué que son secteur compte atteindre les 70% à moyen terme. Les commentaires du ministre ont été faits lors de la sortie d'une promotion de 78 enseignants du cycle primaire, qui ont subi une formation de perfectionnement et de recyclage dans le cadre de la formation en cours d'emploi, introduite dans le processus de reforme du système éducatif. L'Institut de formation et de perfectionnement des maîtres de Ben Aknoun a formé, l'année dernière, 50 enseignants en langue arabe. Ce centre est le seul à accueillir des stagiaires en tamazight. La promotion sortante comprend 79 admis dont 29 en tamazight. Présidant la cérémonie de sortie de cette promotion, la deuxième depuis 2005, M Boubekeur Benbouzid, a relevé l'apport de ce perfectionnement dans l'amélioration du niveau des enseignants dans le cycle primaire. Au nombre de huit, implantés dans les ex-instituts du pays, ces instituts auront à former les enseignants ayant intégré l'enseignement avec le bac seulement, sans avoir accéder aux études supérieures. Les candidats à la formation initiale sont recrutés parmi les bacheliers qui en expriment le vœu. Les trois années de formation ont comporté plusieurs volets académique, professionnel et éthique. Ce programme de formation s'étendra au-delà de 2010. "L'école algérienne compte actuellement 40.000 licenciées, alors qu'il y a quelques années, le nombre des diplômés des universités était dérisoire ", relève-t-il. Le ministre a aussi présidé à l'Hôtel Mazafran, le deuxième forum des enseignants innovants. Il s'agit pour lui, de créer une dynamique pédagogique visant à valoriser les innovations des enseignants dans l'introduction des TIC dans l'enseignement. "Ce forum permet aux enseignants de présenter leurs réalisations créatives où l'outil technologique améliore la qualité de l'enseignement et l'apprentissage ", dira M.Benbouzid. La rencontre s'inscrit dans le cadre de la modernisation des pratiques pédagogiques à travers l'utilisation de l'outil informatique par les enseignants en classe. L'informatisation du secteur de l'éducation comporte quatre grands chapitres, à savoir l'équipement des établissements scolaires, la connexion de toutes les structures du ministère, y compris les établissements, les solutions et les pratiques informatiques ainsi que la formation du personnel de l'éducation.