Les femmes sont de plus en plus intéressées par cette formule. La lutte contre le chômage s'avère la mission la plus noble à mener. L'Agence nationale de gestion des microcrédits (Angem) a pour mission d'aider une frange bien déterminée de la société à dépasser la précarité. Dans la wilaya de Bouira, les services offerts par cet organisme sont d'une grande utilité pour des milliers de femmes et de jeunes en chômage. Pour les sortir du marasme, des programmes ont été mis en place par l'Etat afin de leur offrir l'opportunité de monter leurs propres entreprises. A cet effet, la formule d'attribution des microcrédits, une opération prônée par l'Agence nationale de la gestion du microcrédit (Angem), ne fait que confirmer son efficacité sur le terrain. Les chiffres sont là. Le rythme semble appréciable à l'agence de Bouira. Cela tient surtout du grand intérêt affiché par les jeunes chômeurs ayant des diplômes professionnels. Selon le coordinateur de l'Angem à Bouira, la demande est appelée à augmenter. La gent féminine occupe une place très importante parmi les bénéficiaires. Dans le cadre des prêts non rémunérés (PNR), d'un crédit estimé à 30.000,00DA, la situation cumulée au 31 mars 2008 fait état de 2919 dossiers éligibles par l'Angem de Bouira. Parmi eux, il a été enregistré 1434 dossiers déposés par des femmes. Sur les quatre créneaux postulés, notamment le Btph, l'agriculture, les services et le secteur de l'artisanat, la lecture que l'on fait repose sur l'intérêt que portent les demandeurs des prêts au domaine de l'agriculture. Le nombre de dossiers atteint est de 2003 dont 689 pour les femmes. Toutes se lancent dans l'activité de l'élevage. L'artisanat a, lui aussi, suscité l'engouement du sexe féminin pour d'éventuels projets d'investissement dans le cadre du microcrédit. Sur les 825 dossiers éligibles, 734 concernent des femmes. Pour d'autres activités, comme les services, une infime participation a été enregistrée. Mais le Btph reste inévitablement l'apanage des hommes. Concernant les PNR financés par l'Angem, le chiffre a atteint les 2396 dossiers, 1200 sont des femmes. Ainsi, l'agriculture a bénéficié de 1607 microcrédits, l'artisanat 716 et les services 29. L'autre formule de l'Angem consistant en des projets dont le financement est triangulaire (promoteur, banque, Angem), d'un taux de 40 millions de centimes, sur 717 dossiers étudiés par les services de l'Agence nationale de gestion des microcrédits, antenne de Bouira, les banques n'ont donné suite qu'à 144 dossiers. L'étude de dossiers des promoteurs a été réalisée par une équipe d'accompagnateurs répartis sur les douze daïras de la wilaya de Bouira. Ce dispositif a permis de vulgariser les différentes offres que l'Angem présente au profit des promoteurs, généralement détenteurs des qualifications professionnelles. Cependant, les choses ne vont pas toujours comme prévu. Après avoir traversé l'étape de l'Angem, il reste le dernier stade à franchir, qui est celui de la banque qui se base sur d'autres critères pour donner son aval. Les promoteurs sont contraints de passer par cette procédure et parfois se voient refuser la demande. Par ailleurs, le microcrédit reste un moyen de résorber le chômage. Si la culture de monter, chacun sa petite entreprise fait son petit bonhomme de chemin, elle sauvera autant de jeunes et de femmes et le train de la vie sociale prendra, quelque peu, son élan vers une amélioration.