Près de 84% des grossistes et près de 46% des détaillants ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stock de produits durant le dernier trimestre 2007. S'approvisionnant exclusivement auprès du secteur privé, près de 44% des commerçants détaillants et plus de 93% des grossistes activant, notamment dans le secteur de l'agroalimentaire ont dénoncé la flambée des prix d'achat. «Les prix d'achat étaient plus élevés d'octobre à décembre 2007 par rapport au 3e trimestre de la même année.» C'est ce qu'ont révélé les résultats d'une enquête d'opinion sur le commerce réalisée par l'Office national des statistiques (ONS), auprès des chefs d'entreprise du secteur. Cette augmentation n'a pas été sans conséquences quant aux prix de vente. Ceux-ci ont connu une hausse vertigineuse aussi bien dans le commerce de gros que dans celui du détail. Exceptés les prix des pièces de machines et matériels pour équipements, cette augmentation venue comme une avalanche n'a épargné aucun secteur. C'est au citoyen d'en subir les conséquences. S'agissant de l'activité commerciale, l'enquête de l'ONS a démontré qu'elle était en nette régression durant le dernier trimestre de l'année écoulée. Toutefois, le commerce du gros a enregistré une «relative augmentation.» L'enquête, menée sur 533 entreprises commerciales dont 255 publiques et 278 privées, a fait ressortir une hausse de l'activité dans le commerce de gros des matières premières et semi-produits. En sus de l'éloignement et de la dispersion des sources d'approvisionnement, près de 84% des grossistes et près de 46% des détaillants ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stock de produits durant le dernier trimestre 2007. Cette rupture, précise l'enquête, a touché les produits de droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie. Le taux de satisfaction des commandes des produits était, quant à lui, inférieur à 50%, par rapport aux besoins exprimés selon l'opinion de 75% de détaillants. Ceux-ci activent principalement dans le commerce des matières premières et semi-produits et dans celui des machines et matériels pour équipement. En revanche, «il était supérieur à 50%, selon les grossistes», poursuit l'enquête. Quant à la qualité des produits en général, les avis divergent. Elle a été jugée «moyenne» selon les commerçants détaillants et «mauvaise» comme l'ont laissé entendre les grossistes. Dans une autre optique, la demande, autre objet de l'enquête, est «restée stable durant le 4e trimestre de l'année écoulée», ont soutenu les grossistes. Les détaillants ont parlé d'une baisse qui a touché toutes les pièces pour équipement et l'agroalimentaire. En revanche, elle a enregistré une hausse, selon les commerçants des matières premières et semi-produits. Par ailleurs, il convient de préciser que l'enquête de l'ONS révèle que la plupart des grossistes déclarent disposer de leurs propres moyens de transport. Et de poursuivre, que plus de 90% des grossistes et plus de 16% des détaillants, ayant répondu à l'enquête, ont déclaré avoir recouru à des crédits bancaires.