Une grande majorité des employés de la Fonction publique étaient à leur poste. Le mouvement de grève lancé par la Coordination nationale des syndicats autonomes et l'Intersyndicale de la Fonction publique a, comme à l'accoutumée, été très faiblement suivi au niveau des établissements publics de la wilaya d'Oran. La paralysie sur laquelle ont misé les vingt syndicats, n'a, finalement, pas eu lieu. C'est le constat relevé lors de notre visite, hier matin dans les écoles, les lycées, les administrations et les postes. Les établissements scolaires du centre-ville étaient ouverts. Le grand lycée Lotfi, les CEM Tripoli et Benzerdjeb, connus pour être des fiefs du syndicalisme ont fonctionné normalement. La mobilisation, a, depuis presque un bon bout de temps, disparu des préoccupations des fonctionnaires de la wilaya d'Oran. De même, les autres administrations publiques du centre-ville ont tourné le dos à la grève. Les postes, les secteurs urbains relevant de la mairie d'Oran n'ont pas débrayé. Une tendance qui sera confirmée par un bilan de suivi qui sera rendu public incessamment par les responsables locaux du secteur de l'éducation, apprend-on de sources sûres. Les taux officiels sont inférieurs à ceux enregistrés lors des mouvements précédents, ajoutent nos sources. Les craintes de sanctions, telles les ponctions sur les salaires et la défalcation des journées, ont amplement contribué à dissuader une majorité d'enseignants. Et pourtant, c'est pour bannir ces pratiques que les syndicalistes ont lancé leur grève. Soutenant que les revendications liées aux salaires, sont légitimes et doivent être satisfaites, plusieurs fonctionnaires estiment qu'il est temps d'ouvrir le champ du dialogue et de la concertation.