Après l'accalmie observée durant le mois de Ramadhan, les syndicats autonomes reviennent à la charge pour réitérer leurs revendications socioprofessionnelles. Ce qui annonce un automne chaud, cette année, dans la fonction publique. Les organisations syndicales promettent un durcissement sans précédent de la contestation dans les semaines à venir. L'idée d'une grève ouverte dans la fonction publique semble aujourd'hui retenue par l'ensemble des syndicats autonomes déçus par les dernières révisions de salaires décidées par les pouvoirs publics. «Le recours à la contestation est désormais retenu par la majorité des syndicats autonomes. La forme de ce mouvement de contestation sera débattu entre les cadres syndicaux dans les tout prochains jours», indique M. Bellik, secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA). Une réunion de l'intersyndicale de l'Education nationale (Satef, Cla, Cnapest, Snapap, CECA et Snte) est prévue ce vendredi pour se fixer sur la forme du prochain mouvement de contestation. L'intersyndicale prévoit aussi de renouer les contacts avec les autres organisations syndicales de la fonction publique en vue de fédérer les efforts et créer un poids syndical pour appuyer les revendications des fonctionnaires. «On oeuvre actuellement avec les autres syndicats pour réactiver la confédération nationale des syndicats autonomes», lance le SG du CLA. Pour le Satef, la rentrée sociale devra commencer à partir d'octobre. «Nous avons déjà consulté notre base sur l'avenir du mouvement de contestation. On veut aller maintenant vers des choses plus concrètes», lance M. Saadeli, SG du Satef. Le syndicaliste affirme qu'il ne reste aujourd'hui que l'élaboration d'un calendrier pour entamer le mouvement de contestation. D'autres représentants des syndicats autonomes soutiennent que le recours à la grève ouverte est désormais inévitable « devant l'entêtement des pouvoirs publics qui rejettent catégoriquement les légitimes revendications des fonctionnaires». Du côté de la coordination nationale des syndicats autonomes, les cadres syndicaux sont à l'unanimité pour une grève générale dans la fonction publique. La coordination devra se réunir le 15 octobre prochain pour trancher sur la forme de cette action de protestation. A noter que la révision à la hausse du régime indemnitaire de la fonction publique demeure la première revendication des syndicats autonomes qui défendent l'idée d'un réajustement des salaires au coût réel de la vie. Les syndicats autonomes dénoncent également l'exclusion des représentants des fonctionnaires dans l'élaboration des statuts particuliers «concoctés par l'administration sans aucune considération des revendications des travailleurs».