En marge de sa visite dans la wilaya de Tizi Ouzou, le ministre de l'Education nationale a affirmé que son département «est prêt à recevoir les syndicats grévistes chaque jour, pour entamer un véritable dialogue et non pas celui des sourds» en référence à la grève de trois jours, initiée par l'intersyndicale. Revenant sur la grille des salaires, Boubekeur Benbouzid affirmera que «l'Etat a, depuis longtemps, et à plusieurs reprises, augmenté les salaires» avant de s'étonner de cet acharnement, car selon lui, «dans d'autres pays, les syndicats négocient sur des taux de 0,7% alors qu'en Algérie les salaires ont augmenté de plus de 100%.». Toujours dans le même ordre d'idées, l'orateur n'exclue pas d'autres augmentations dans l'avenir avant de préciser que «cette perspective interviendra selon les priorités». Rappelant que le système éducatif est encore en chantier, le ministre soutiendra que «ces mouvements de grève ne font que perdre du temps». Questionné sur la suite à donner aux grévistes, Boubekeur Benbouzid rappellera que les enseignants ne sont pas sans ignorer la loi. «Une heure de grève est une journée non payée» clamera-t-il envers les syndicats.