Les professeurs du secondaire et du technique s'en tiennent à leur décision initiale. Le Cnapest insiste, persiste et signe : pas de dialogue sans le Cnapest! Malgré les montées au créneau du ministre de l'Education et les interventions médiatisées de certains parents d'élèves, les professeurs du secondaire et du technique s'en tiennent à leur décision initiale. Ils annoncent la reconduction de la grève pour une durée de sept jours à compter du samedi 22 novembre. Le conseil national du Cnapest, dans sa déclaration rendue publique le 18 novembre, après avoir déclaré que le mouvement de protestation a été suivi dans 45 wilayas, ave aux de suivi de plus de 96%, note que le ministère de l'Education, non seulement s'entête à ignorer les revendications, mais refuse d'ouvrir le dialogue avec le bureau national du Cnapest et établit un dialogue non fondé avec des syndicats qui ne représentent nullement l'éducation tout en invitant les membres du bureau national du Cnapest en qualité d'enseignants grévistes et non en tant que partenaire social pour cautionner des décisions aux fins de sauver le syndicat-appareil, dresser l'opinion publique contre les grévistes par la médiatisation des pseudo-augmentations des salaires, la satisfaction des revendications sociales et le dopage des salaires. Le Cnapest souligne que ce faisant la tutelle cherche à voiler l'échec cuisant du ministère de l'Education dans la gestion de la crise, en faisant incomber au Cnapest la responsabilité du pourrissement de la situation et, en sus, en accusant le syndicat de pratique politique. Par ailleurs, le conseil de wilaya du Cnapest à Tizi Ouzou, réuni le jeudi 20 novembre, en présence de 50 délégations de lycées sur les 51 lycées que compte la wilaya - le lycée Ben-Boulaïd d'Aïn El-Hammam ne s'étant pas joint à la grève du Cnapest - a adopté à l'unanimité le principe de la reconduction de la grève de 7 jours, du 22 au 27 novembre. Le conseil de wilaya du Cnapest, qui se dit «outré par les agissements irresponsables du ministère de l'Education», rejette la prime qualifiée de prime de la honte, négociée avec des syndicats et des personnes non représentatifs. Cette prime est considérée par le conseil de wilaya comme «le prix concédé par les pouvoirs publics aux fins de sauvegarder un outil de caporalisation des travailleurs», et de réitérer la détermination à ne dialoguer que sous l'égide du Cnapest», partenaire incontournable, car, selon eux, il est mobilisateur de plus de 50.000 Pest à travers le pays. Comme le conseil dénonce la campagne de diabolisation et de dénigrement dirigée par la tutelle et «ses supplétifs» à l'encontre des Pest par le biais de la télévision, et ce, dans le but de dresser l'opinion publique et les parents d'élèves contre lui. Le conseil rappelle aux parents d'élèves que l'intérêt de leurs enfants est étroitement lié à celui des professeurs qui ne demandent que l'accès au droit syndical. Enfin, les syndicalistes de Tizi Ouzou jugent qu'«il est temps pour les pouvoirs publics de corriger leur approche du conflit et de considérer la crise à sa juste valeur pour revenir à la raison et s'asseoir à la table des véritables négociations avec le vrai vis-à-vis». Contacté, un membre du conseil de wilaya du Cnapest de Tizi Ouzou commence par informer de la réunion du bureau national aujourd'hui à Béjaïa. Lors de cette réunion, la reconduction de la grève sera entérinée et une action entamée sur place ; un sit-in sera observé devant la direction de l'éducation de Béjaïa, aujourd'hui. Il affirme que «le Cnapest est prêt au dialogue, mais en tant que syndicat en voie d'agrément».