A l'occasion de la Journée nationale du savoir du 16 avril, le procureur général a invité les responsables de l'administration pénitentiaire de la wilaya de Tizi Ouzou à ouvrir les portes de la maison d'arrêt de Tizi Ouzou à la presse. Cette visite entre dans le cadre des changements induits par les réformes de l'administration pénitentiaire. Selon le procureur général, «les réformes visent essentiellement à l'humanisation des centres de rééducation et notamment des conditions de vie des personnes en détention». La ratification par l'Algérie des conventions et accords internationaux et régionaux a également motivé cette avancée qualitative pour ce qui concerne le séjour des personnes détenues. Selon le même orateur, les réformes visent à adapter l'arsenal juridique algérien pour une meilleure prise en charge et permettre à l'administration pénitentiaire de répondre aux doléances du détenu. Ainsi donc, le détenu pourra bénéficier, à titre d'exemple, de liberté conditionnelle avec la possibilité d'exercer ses droits civiques comme les actions de vente et d'achat ainsi que l'exercice d'autres droits par procuration. Les amélioration attendues de ces réformes permettront également aux détenus de bénéficier de permissions allant jusqu'à dix jours. Les conditions de détention sont, selon le directeur du centre de rééducation de Tizi Ouzou, actuellement de loin, les meilleures. Aujourd'hui, les détenus peuvent recevoir des visites de parents et amis alors qu'avant cela n'était possible que pour les parents et les conjoints. Le centre est actuellement doté de toutes les infrastructures nécessaires, pour une meilleure réinsertion des détenus dans la société, après leur libération. Il leur est donné ainsi la possibilité de suivre des formations qualifiantes comme l'informatique, la réparation de radio et télévision, la cuisine, la couture et la coiffure dame. Selon le procureur de la république près la cour de Tizi Ouzou; ces diplômes sont équivalents à ceux obtenus dans les centres de formation professionnelle. Les formateurs appartiennent d'ailleurs au Cfpa de Boukhalfa. Quant à la prise en charge sanitaire, les responsables ont affirmé qu'ils ont acquis des équipements de dernière génération comme les fauteuils de chirurgie dentaire. Les bonnes conditions actuelles seront encore meilleures car il est prévu l'élargissement des deux centres de détention de Azazga et de Draâ El Mizan. Trois cent places supplémentaires sont attendues au niveau de chacune des maisons d'arrêt sus-citées. Toutefois, les résultats des réformes qui se traduisent déjà au niveau des centres sont attendus également au sein de la société. Actuellement dans les villes et les villages règnent l'insécurité et le crime. Les citoyens se plaignent de la récidive sur laquelle nous n'avons pas réussi, hélas, à avoir les chiffres.