Après le retour au calme, mercredi, la localité de Gdyel située à l'entrée est d'Oran, a failli sombrer, jeudi après-midi, dans un climat d'affrontements lorsque les 49 émeutiers ont été arrêtés au premier jour. Ces derniers ont été présentés devant le parquet de G'dyel sis dans cette même commune (que la prison). Alors qu'ils exigeaient la libération des personnes arrêtées, 18 autres ont été interpellés. Au total 67 émeutiers ont été arrêtés. Après un rassemblement qui a duré près d'une heure, la raison a, enfin, prévalu suite à l'intervention des notables de la région. Au déclenchement des affrontements, mardi soir, prés d'une cinquantaine de jeunes ont été arrêtés par les brigades antiémeute, dépêchées sur les lieux. Des émeutes très violentes ont éclaté rendant Gdyel méconnaissable. Les panneaux de signalisation ont été arrachés, les routes principales ont été barricadées. Des troncs d'arbres, des pneus et des tas de pierres ont été les moyens utilisés par les jeunes en furie. La circulation automobile et l'accès au centre-ville ont été difficiles. Ainsi, au premier jour des émeutes, le tribunal et le bureau de poste de la ville ont été les premières cibles des manifestants. Ces derniers se sont livrés à une bataille contre les éléments de la brigade antiémeute. De nombreux blessés légers, des deux côtés, ont été enregistrés. L'élément déclencheur, serait, selon certaines discrétions, le ras-le-bol des jeunes face au marasme économique qui frappe de plein fouet la commune de Gdyel. Pour d'autres, la cause principale, serait l'information qui circule, depuis quelques jours et qui fait état de la disparition de plusieurs jeunes harragas, originaires de la localité. C'est le remake des scènes d'émeute qu'a connues la wilaya de Tiaret, lorsque 11 onze corps sans vie de harragas ont été repêchés, la semaine dernière. Par contre, pour les plus avertis, la fermeture du marché situé à l'est de la ville, aurait amplement contribué au soulèvement des jeunes de Gdyel. A l'heure où nous mettons sous presse, les forces antiémeutes quadrillent les axes principaux de la ville dans un climat tendu.