Le tribunal correctionnel d'Es Sedikia a connu un mouvement particulier jeudi, lors de la présentation de 197 émeutiers dont 28 sont des mineurs, arrêtés lors du déclenchement des émeutes, mardi dernier à Oran. 66 prévenus ont été mis sous mandat de dépôt dont 16 mineurs. Une autre centaine sera présentée demain devant le magistrat instructeur près le tribunal d'Es Sedikia. Les mis en cause sont poursuivis pour attroupements et destruction de biens d'autrui. Aussi, 10 personnes arrêtées seront présentées, aujourd'hui, devant la chambre d'accusation près le tribunal d'Oran et répondront des chefs d'inculpation qui sont: attroupements, trouble à l'ordre public et dégradation des biens d'autrui. Depuis le déclenchement des émeutes, les arrestations ont été massives. Près de 300 personnes ont été interpellées. Les bilans des dégâts partiels établis sont importants. Jusque-là, quelque 20 mobiphones et 20 abribus ont été détruits et plus de 150 véhicules ont été détruits partiellement ou calcinés. Après deux jours de violents affrontements, la ville d'Oran retrouve le calme. Les réactions des habitants d'Oran, hébétés par cette montée phénoménale de la violence, étaient plus que vives. Pendant ce temps, les responsables locaux se sont illustrés par le silence total. Ainsi, un comité de vigilance a été mis sur place, mercredi soir. Ce comité a pour mission la sensibilisation des jeunes au niveau de chaque secteur. Près d'une vingtaine de notables de la ville d'Oran ont fait un appel de pied aux amis et supporters du MCO. A travers un document rendu public, le comité des sages d'Oran exhorte les amis et supporters du club d'El Hamri à revenir à de meilleurs sentiments Les signataires demandent des solutions urgentes et durables pour que le club retrouve sa stature. Les notables et sages d'Oran se sont engagés à apporter leur contribution pour redorer le blason du MCO. Malgré le retour au calme, les forces de l'ordre sont toujours maintenues et mobilisées au niveau de plusieurs quartiers. La présence en moyens humains et matériels, des policiers est perceptible au niveau des accès principaux des quartiers populaires tels Derb, Ighmouracen (Ex Saint- Pierre), la place des Victoires, la place d'Armes, la rue Mohamed Khemisti...etc. Aussi, le même déploiement marque l'Hôtel de ville, les écoles et d'autres structures sensibles. La ville d'Oran, a, en un laps de temps, sombré dans un climat d'affrontements et d'une violence inouïe. En fin de compte, la raison a prévalu.