«Je ne quitterai la scène que quand mon public en aura marre de moi», dira ce beau ténébreux qui se produira ce soir à la Coupole, à guichets fermés. Beaucoup d'émotion, hier, à la conférence de presse de l'artiste Tamer Hosni, qui a vite fait de prendre des allures de course-poursuite de fans, dans le hall de l'hôtel Sheraton. Du jamais vu, du moins chez nous en Algérie...L'artiste venu avec un peu en retard, le teint mat, l'allure sportive et fringant, est vite mitraillé de flashs par les photographes. Une jeune admiratrice se jette littéralement sur lui et commence à pleurer. Des larmes qui ne tariront que lorsque Tamer Hosni, lui fredonne une petite chanson, une bluette sentimentale dont il détient les ingrédients. Habbi ounta baïd, une de ses célèbres chansons... Le tout, une voix suave, du charme et beaucoup d'étoiles qui brillent dans ses yeux, sur un fond de garçon bien élevé, car le monsieur n'a de cesse de prier et remercier le Bon Dieu pour le grand succès obtenu. C'est dire que les filles raffolent de ce genre d'homme; des muscles enveloppant un être au coeur tendre, le plus sage qu'il soit, entendons-nous bien. Puisqu'il revendique même ce côté «humain» dans ses chansons, c'est ce qui le poussera fera-t-il remarquer aussi, à accepter la sollicitation du cheikh Ahmed Khaled. «Je ne suis pas un propagandiste, je ne suis qu'un artiste, un homme simple comme tout le monde et qui partage les mêmes choses que son semblable.» S'agissant des rumeurs insistantes qui circulent autour de sa vie, Tamer Hosni les niera en bloc, relevant qu'elles ne visent qu'a lui nuire. «Elles m'ont fait beaucoup de tort», dira-t-il, peiné. Il réfutera cette histoire de faux papiers pour échapper au Service national, ses soi-disant conflits qui l'opposeraient à d'autres artistes égyptiens comme Amr Diab et Mohamed Mounir, reconnaissant en eux les maîtres en matière de musique. Il niera aussi ses prétendues relations ou mariages avec des présumées admiratrices ou compagnes dans des films. En effet, polyvalent, Tamer qui écrit, compose et joue dans des comédies sentimentales, avouera que ses problèmes encourus ces derniers temps sont dus à des machinations et complots fomentés par ses détracteurs qui veulent empêcher son ascension. Considéré par la chaîne TV Rotana comme meilleur artiste en 2007, le «brun ténébreux» au regard de velours, dira sa grande surprise en découvrant cet accueil qui lui a été réservé à son arrivée à l'aéroport. Il dira ne pas s'attendre à cette grande hospitalité, encore moins qu'il soit connu et apprécié parmi le public algérien. «On connaît toutes vos chansons, à la lettre!» Rétorqua alors une fan dans la salle. Tamer Hosni avouera apprécier des artistes comme Cheb Khaled, Mami, Fella ou encore Hasni, qu'il dit écouter depuis longtemps et n'exclura pas son voeu d'enregistrer un jour avec des artistes algériens. Il avouera, par ailleurs, que son succès, il le doit à l'affection de sa mère, la confiance que lui portent ses fans et son amour pour Dieu. A la question de savoir pourquoi n'a-t-il jamais pensé à changer de maison de disques et aller vers une plus connue, Tamer soulignera: «Free Music de Nasser Mahrous est la seule maison de disques avec laquelle je travaille. C'est lui qui m'a découvert à une époque où j'avais envie de crever, où tout le monde ne voulait pas de moi. C'est normal que je reste...» L'artiste qui révèle détenir plus de 60 titres, fera remarquer que le concert de ce soir contiendra tout son répertoire, y compris des nouvelles compositions de son prochain album. «Je ne quitterai la scène que quand mon public en aura marre de moi.» Côté projet, Tamer Hosni annoncera qu'il jouera dans la suite du film Omar et Selma ainsi que dans un nouveau film intitulé Kaptin Hima.