L'augmentation du flux migratoire et des échanges commerciaux ont un impact direct sur l'incidence des cas de paludisme importés. 2577 cas de paludisme ont été déclarés entre 2000 et 2007. Parmi ces cas, on dénombre 2300 classés importés, 83 cas classés autochtones et 149 non classés. C'est ce qui a été indiqué, hier, lors de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Cette journée est organisée sous le haut patronage du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Les spécialistes ont indiqué que le nombre de cas de paludisme importés ne cesse d'augmenter depuis l'ouverture de la route Transsaharienne qui fait craindre l'introduction de souches de plasmodium résistantes et de vecteurs virulents. L'origine de l'infestation vient principalement du Mali et du Niger. En d'autres termes, l'augmentation du flux migratoire et des échanges commerciaux ont un impact direct sur l'incidence des cas de paludisme importés. Dans ce sens, un des spécialistes a évoqué la nécessité de renforcer la structure de la santé dans ces zones marécageuses, et de renforcer le contrôle sanitaire aux frontières. En Algérie, il existe un Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp) dont la stratégie vise au renforcement de la surveillance épidémiologique, au traitement rapide des cas et la prévention des épidémies. De son côté, l'ONU vise une couverture universelle de contrôle du paludisme en Afrique d'ici 2010. Pour cette initiative internationale, qui comporte la distribution massive de moustiquaires imprégnées d'insecticide, et la disponibilité de traitements et de centres de santé spécialisés, l'ONU a appelé à une coopération étroite de tous ses partenaires du développement. Le paludisme tue, chaque année, plus d'un million de personnes dans le monde, en majorité des enfants et des femmes enceintes en Afrique, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Il faut savoir que le paludisme est une maladie parasitaire potentiellement mortelle transmise par des moustiques. On pensait à l'origine que cette maladie provenait des zones marécageuses, d'où le nom de paludisme dérivé du mot ancien «palud», marais. En 1880, les scientifiques ont découvert la véritable cause du paludisme, un parasite unicellulaire appelé plasmodium. Par la suite, ils ont découvert que le parasite était transmis d'une personne à une autre par les piqûres d'un moustique, l'anophèle femelle, qui a besoin de sang pour nourrir ses oeufs.