Située à une trentaine de km du chef-lieu de la daïra de Aïn El Berda, wilaya de Annaba, El Eulma, petite commune de 1500 habitants, est livrée à elle-même. La commune n'est pourvue d'aucune infrastructure d'accompagnement. Quant à l'activité économique, elle demeure au stade de gestation. Le nouveau premier magistrat peine à relancer le développement local. Dans la commune d'El Eulma, on a l'impression que le temps s'est arrêté. En l'absence de gaz de ville, les projets de développement n'ont aucune chance de réussite. Sur le plan sanitaire, le lieu n'est guère mieux loti. L'unique centre de soins, pour ne pas dire «salle», se limite à quelques consultations aléatoires en raison du manque criard de médecin et d'infirmier. Le seul être existant dans ces lieux est un agent qui fait office de réception et de sécurité. Pour les accouchements, il faut se déplacer le plus souvent par taxi vers l'hôpital de Aïn El Berda. La jeunesse quant à elle, baigne dans un océan d'oisiveté, car aucune structure sportive ou culturelle n'est mise à leur disposition. Le plus souvent les journées sont passées dans les deux cafés implantés de part et d'autre de la route nationale qui divise cette commune aux allures de village perdu. La Maison de jeunes et la piscine communale sont fermées. Que de milliards gaspillés. Faudrait-il que la commune d'El Eulma fasse l'objet de visite officielle pour que la liaison de jeunes et la piscine soient réouvertes?, s'interrogent les jeunes de cette commune. Quant à l'habitat, la commune, de par sa vocation agricole, n'a pas bénéficié de logements ruraux. L'affichage de la dernière liste des bénéficiaires avait suscité le courroux des habitants. Pour le nouveau premier magistrat de la commune, dont la construction du nouveau siège a duré quelques années, le défi est de taille.