Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a entamé hier la seconde journée de sa visite d'inspection dans la wilaya d'Annaba par l'inauguration de 420 logements de la formule location-vente de l'AADL, implantés dans le site de Zaafrania. Ce quota fait partie d'un programme de réalisation de 3 500 unités par l'Agence de l'amélioration et du développement du logement (AADL). De ce programme, 3 102 logements ont été achevés, tandis que 498 autres sont en cours de réalisation. Le chef de l'Etat s'est ensuite offert un bain de foule à Berrahal, ville située à 30 km à l'ouest d'Annaba. Le président de la République a emprunté à pied le principal boulevard de la ville de Berrahal au milieu d'une foule en liesse. M. Bouteflika s'est par la suite dirigé vers Oued Zied, dans la commune de Oued El Aneb (Annaba), pour la pose de la première pierre d'un projet de dédoublement de la voie ferrée reliant Annaba à Ramdane Djamel, dans la wilaya de Skikda. Ce projet d'un coût de 26 milliards de dinars vise, a-t-on expliqué au Chef de l'Etat, l'amélioration du débit de la ligne, la sécurité et la régularité de la circulation ferroviaire, en plus de la suppression des courbes de faibles rayons pour homogénéiser la vitesse des trains. Outre l'amélioration des conditions d'exploitation, ce projet vise également à atteindre des performances appréciables et la réduction des temps de parcours des trains de voyageurs. La ligne ferroviaire Annaba-Ramdane Djamel, longue de 96 km, verra la réalisation de six gares ferroviaires, 25 ouvrages d'art et trois tunnels. Par la suite, le chef de l'Etat a donné le coup d'envoi à Tréat, dans la daïra de Berrahal, des travaux de réalisation d'une briqueterie. Ce projet d'une capacité de production de 140 000 tonnes de briques rouges par an, sera réalisé dans un délai de 18 mois ; il doit répondre à la demande de la région en produits rouges. Cette unité économique, d'un coût de réalisation de près de 937 millions de dinars, va générer70 emplois. Dans la daïra d'Aïn Berda, le chef de l'Etat a inauguré deux projets de renforcement de l'approvisionnement en eau potable. Le premier projet concerne l'alimentation en eau potable du couloir de Cheurfa et d'El Eulma (Annaba), à partir du champ captant de Guerbes (dans la wilaya de Skikda). Ce projet, qui cible 18 localités totalisant une population de 13 000 habitants, a nécessité un financement de 320 millions de dinars répartis en deux tranches. Achevé en 10 mois, ce projet, dont la réalisation a été confiée à sept entreprises, permettra, selon les explications fournies au Chef de l'Etat, une amélioration sensible de la distribution d'eau potable, qui passera d'un jour sur trois à 12 heures par jour. Le second projet de renforcement de l'alimentation en eau potable, concerne quant à lui le couloir d'Aïn Berda à partir du champ captant de Guelaat Bousbaa (dans la wilaya de Guelma). Ce projet qui a nécessité une enveloppe financière de 819 millions de dinars, alimente en eau potable neuf agglomérations et trois douars totalisant une population de 27.000 habitants. Réalisé en deux tranches, il va permettre une amélioration des conditions de distribution de l'eau potable qui passera d'un jour sur trois à 16 heures par jour. 20 emplois permanents et 100 autres temporaires ont été générés par ce projet réalisé dans un délai de 12 mois par quatre entreprises. Auparavant, le président Bouteflika a inauguré à Aïn Berda, l'unité légère de la Protection civile et procédé à la pose de la première pierre pour la réalisation d'une sûreté urbaine devant couvrir une population de 4 000 habitants. La veille, La veille, le chef de l'Etat a exhorté les opérateurs étrangers à faire preuve de plus de professionnalisme. En effet, M. Bouteflika a procédé, dans la soirée, à la pose de la première pierre du projet de réalisation d'un village touristique inscrit au titre d'un investissement direct étranger, dans la localité de Sidi Salem, commune d'El Bouni. Ce projet, d'un coût de 9 milliards de dinars, comprend, selon les explications fournies au chef de l'Etat, quatre hôtels et 4 039 logements, une piscine et d'autres structures d'accompagnement. Ce projet va permettre de générer 4 000 postes d'emploi dans sa phase de réalisation et 6 000 en phase d'exploitation. Le président de la République s'est intéressé, à ce propos, aux entreprises étrangères qui seront chargées de la réalisation du village touristique, recommandant à son promoteur de penser d'ores et déjà à la gestion et la maîtrise de cette infrastructure. Par ailleurs, le président de la République a insisté sur la nécessité de trouver une solution "globale" et "définitive" à l'habitat précaire. "Nous sommes contre les solutions partielles de ce phénomène, il faut une solution globale et définitive", a affirmé le chef de l'Etat en procédant à l'inauguration de 298 logements sociaux-locatifs à Sidi Salem au titre de l'éradication de l'habitat précaire. "C'est un problème qu'il faut prendre très au sérieux aussi bien au plan de recensement des gens que de leur sécurité", a martelé le président de la République qui a exhorté les citoyens à contribuer dans la solution de ce phénomène. "Cette opération d'éradication partielle ne me plaît pas", a-t-il ajouté, citant l'exemple de la wilaya de Sétif qu'il a considérée comme une "réussite" dans ce domaine. Le président Bouteflika a, en outre, appelé à sensibiliser les gens en leur faisant comprendre que l'Etat "est prêt à leur trouver une solution, mais uniquement à ceux qui en sont dans le besoin". D'autre part, le chef de l'Etat a mis l'accent sur les efforts accomplis par l'Etat en matière de développement des infrastructures universitaires lors de l'inauguration de 8000 places pédagogiques au nouveau pôle universitaire de Boukhadra (El Bouni). "D'ici à 2009, nous aurons fait une fois et demie ce que l'Algérie a réalisé depuis l'indépendance à 1999", a-t-il dit. Il a ajouté que les Algériens "ne savent pas cela, mais il faut bien qu'ils prennent conscience du fait que le pays est en train de faire un effort colossal". "L'Algérie a reconstruit ce que le terrorisme a détruit", a-t-il encore plaidé, précisant que "nous avons initié de nouveaux projets et relevé bien des défis que personne n'osait prendre à ce moment-là". "C'était un saut dans le vide", a fait remarquer le président de la République, soulignant que "les prix du pétrole sont actuellement bons, mais qu'ils ne l'étaient pas en 1999". "Malgré cela, il fallait faire ce pari", a-t-il relevé. Le chef de l'Etat a, en outre, émis des remarques quant à la baptisation de certaines rues et cités, insistant sur la nécessité d'arrêter une "nomenclature de noms à donner aux rues et aux cités de la ville". Il a indiqué avoir constaté "une grande opacité à ce sujet et qui ne répond guère à notre civilisation", soulignant à l'adresse des responsables locaux qu'il fallait choisir des noms de martyrs de "notre glorieuse révolution, mais aussi parmi les figures emblématiques de notre culture et civilisation arabo-musulmane".
